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COMME UN CHOIX TRÈS SIMPLE, CERTES PERTINENT, MAIS ANODIN, PEUT DÉRANGER!
Amis lecteurs, je n’en reviens pas de constater à quel point dérange tout avis signalant que je m’apprête à faire du ménage dans ma lise d’amis virtuels d’un réseau social, notamment sur «Facebook» pour en éliminer les inscriptions indésirables ou inactives. Pourtant, d’autres amis m’ont déjà fait parvenir des avis semblables, pour ajuster et raccourcir leur liste, sans que je crie à l’injustice, à l’imposture ou au scandale. Mais voilà que, chaque fois, donc annuellement, on m’affuble de nombre d’étiquettes peu flatteuses, les dernières en date faisant de moi un «diviseur», un «séparateur», un «suspicieux», un «élitiste» et, pire, un «narcissique», comme si je n’avais pas le droit à mes propres choix, et sans explication. Et si je me permets de poser quelques questions à des gens qui soumettent une demande d’amitié, mais qui ne fournissent peu de renseignements sur eux-mêmes sur leur propre mur, s’identifient par un pseudonyme ou ne présente pas de photo personnelle, malgré les dangers d‘arnaque et de parasitage, je deviens un type indigne d’enseigner la spiritualité, parce que je n’accepte pas d’emblée tout le monde. Lorsque je réinsère annuellement cet avis, sur des semaines, il ne se passe pas un jour sans qu’on me fasse un procès d’intention.
Si j’ai bien compris l’intention de «FB», c’est de fournir à ceux qui le désirent une plateforme leur permettant d’exprimer, sur un babillard personnel, leurs pensées et leurs ressentis sur divers sujets, et de le gérer à leur convenance, dans la mesure où ils respectent les règles du réseau social. Mais, souvent, lorsqu’on tente de faire comprendre à une personne qu’on détient ce droit de gérer à sa manière son babillard, celle-ci accuse d’imposture ou crie à l’abus. Or le droit de gérance contient, ce me semble, celui de préciser ce qu’on y accepte et ce qu’on y refuse, même si on devait avoir tort. N’est-ce pas pour cela que le réseau offre la possibilité de supprimer des amis virtuels perturbateurs, de supprimer des messages qui ne correspondent pas à ses intentions, à sa ligne de pensée ou à son mode de conduite, même de porter plainte contre les fauteurs de trouble? Mais, si la personne blessée ne gagne pas son point, elle accuse de partialité, de fuite dans la facilité, de refus d’accepter la dissidence et la contestation, d’omission de s’ouvrir au dialogue, d’impossibilité d’élargir ses horizons, comme si le blogueur devait tolérer sur son babillard tous les traitements jusqu’au manque de respect dans des propos inacceptables. Pourtant, il me semble que sur son babillard, chacun peut inclure ce qu’il veut, chaque visiteur de passage restant libre d’en faire ce qu’il veut ou de ne pas y revenir, s’il n’est pas d’accord. Comme il doit être en droit, sans se justifier ni s’attirer d’insanités, d’y édicter les règles par rapport à ce qu’il accepte et refuse.
Bien que je préférerais passer le cas sous silence et que je ne veuille en rien devenir déplaisant et, surtout pas faire d’amalgames, je dois admettre que, au chapitre des insultes et des injures vulgaires ou osées, avec les jeunes universitaires de presque tous les pays, les Français et les Belges remportent la palme de l’audace et de l’irrespect, profitant de l’anonymat de la Toile mondiale pour se défouler, probablement inconsciemment pour se libérant de l’éducation trop contraignante qu’ils ont reçue dans leur enfance et des mœurs de leur société dont, devenus adultes, ils ne sont pas parvenus à contester publiquement les règles, pour les assouplir. Et ce n’est pas trop facilement généraliser que de le dire, j’en sais quelque chose, pour avoir fréquenté plusieurs blogs internationaux, du fait que je lis ou comprends plusieurs langues. Les Arabes francophones ou francophiles peuvent également s’en permettre, mais il est plus facile de faire appel à leur conscience. Voilà que je m’expose à me faire décocher quelques nouvelles flèches ou à me faire lancer d’autres couteaux, n’est-ce pas?
Mais, pas de panique, amis européens, je sais très pertinemment que vous ne détenez pas le monopole du manque de respect et du ridicule, qui ne tue plus, mais que tous les peuples et toutes les nations portent leur part de grandeurs et de faiblesses, même que les défauts des uns ne sont pas pires que ceux des autres. Comme on dit, il faut de tout pour faire un monde et tous les goûts sont dans la nature. En outre, loin de m’agacer, ce comportement de votre part m’amuse au plus haut point, ce qui m’amène, en pareil cas, à jeter de l’huile sur le feu pour bien saisir jusqu’où vous pouvez aller dans la mesquinerie. D’autant plus qu’il me sert aujourd’hui à attirer l’attention sur vos écarts de langage, souvent colorés d’apparente supériorité et truffés de préjugés sans fondement, et à rappeler certains principes de vie reliés à l’application de la loi de l’Amour pur et de la Liberté individuelle. En cela, la liberté ne confère pas le droit de tout faire, mais celui de choisir les meilleurs moyens de concrétiser un but amoureux, dicté par son idéal de vie.
N’empêche qu’il n’y a rien de plus odieux que de servir de défouloir après avoir exprimé des propos simples en toute sincérité et en toute pureté d’intention, pour ne pas dire en tout savoir, mais qui agissent comme la dernière goutte faisant déborder le vase d’amertume d’autrui. Ce qu’il y a d’injuste et d’infantile dans cette situation, c’est que celui qui les a émis attrape toute la charge émotive, alors démesurément agressive, de celui qui se défoule des non-dits qu’il aurait dû, au moment opportun, exprimer à ces autres qui l’ont frustré ou agressé avant lui.
Pour ma part, je ne comprends plus jamais qu’une personne qui déverse son trop-plein d’amertume, pour s’être trop retenue dans le passé, ne comprenne pas que si les propos d’un autre la dérangent, il doit y avoir une raison, qui n’est pas forcément la plus limpide ou la plus intègre, dans l’effet de miroir. Car ce qui dérange dénote un manque d’équilibre plus ou moins conscient sur un point précis. En effet, celui qui a confiance en lui et sait se mêler de ses affaires ne cherche pas à s’impatroniser dans l’univers d’autrui, même quand tout le monde bêle ou aboie. Je ne comprends pas davantage que, à notre siècle, alors que l’être humain se dit intelligent et civilisé, il ne comprenne pas que qui juge se juge. Car rien ne peut déranger ce lui qui ne porte pas l’équivalent agréable ou désagréable de ce qu’il appuie ou dénonce. Inconsciemment, dans l’échelle des valeurs, celui qui juge se place en un point d’apparente supériorité. Et il n’y a pire redresseur de torts que celui qui juge sans se rendre compte qu’il se juge lui-même en jaugeant autrui, ce qui lui permet de projeter innocemment ses propres torts sur autrui, souvent en les amplifiant dans une tentative de se cacher sa vérité dans la mesquinerie.
Si chacun avait assez d’estime personnelle et de confiance en lui-même, il dirait toujours à qui de droit, sur le champ, mais sans accusation, ce qui l’indispose ou l’agresse, de sorte que personne ne deviendrait par la suite le malheureux catalyseur de ses émotions refoulées ou le déclencheur de propos injustement malveillants ou d’une logorrhée d’insultes ne traduisant que les préjugés aberrants d’un être irresponsable et haineux qui s’abandonne à ses réflexes malsains dès qu’il il piqué dans son amour-propre.
Il n’y a rien de plus malaisé que de tenter de plaire à tout le monde, car on ne parvient jamais qu’à déplaire au plus grand nombre. Et il n’y a rien de plus futile que de tenter de plaire aux autres avant de se plaire à soi-même. Quand on l’a compris, on fait ce qui est en accord avec son cœur ou sa conscience et, pour le reste, on se fiche des autres. Si on fait ce qui est en accord avec soi, on se réconcilie avec soi-même et on plaît à ceux qui nous aiment vraiment, car, d’emblée, ils acceptent qui on est tel qu’on est. Si on tente de plaire aux autres à tout prix, on perd son harmonie intérieure, on se tend et on se dévitalise, n’étant pas conforme à ses propres désirs ou à ses besoins, déplaisant aussi souvent à ceux qui, dans son entourage, ont de l’estime pour soi. Ainsi, on n’est plus bien en soi et on n’est plus en symbiose avec ceux qu’on apprécie, mais qu’on a dérangés. Cela fait beaucoup de malheureux pour rien.
Mieux vaut se plaire à soi-même et recevoir l’assentiment de ses pairs que de tenter de plaire à tout le monde, ce qui, dans la présente dynamique de la vie, où le Créateur divin veut valider tous ses concepts à travers les êtres incarnés, est purement impossible. Quant on tente de plaire davantage à autrui qu’on se plaît à soi-même, on agace tout le monde et on perturbe tout son univers, ne pouvant que régresser. Avez-vous remarqué comment, au moindre changement, vous recevez l’assentiment des uns et la désapprobation des autres? Cela démontre que, en raison de la diversité des goûts et des us et coutumes, il n’y a pas moyen de plaire à tout le monde. Dans ce contexte, pourquoi ne pas toujours faire ce qui est conforme aux élans ou aux aspirations de son propre cœur?
Pour le reste, qu’on se le tienne pour dit, je suis et je reste le seul maître à bord de mon babillard de «FB» comme sur mon site! Dès lors, il faudra bien que, un jour, tous s’y fassent, m’acceptent comme je suis.
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