• L’OPINION PUBLIQUE VÉHICULE LA MÉDIOCRITÉ AU SENS DE DÉNOMINATEUR COMMUN DE LA PENSÉE COMMUNE

    L’opinion publique désigne l’ensemble des convictions et des valeurs plus ou moins partagées, des jugements, des préjugés et des croyances de la population d’une société particulière.  Aujourd’hui, l’opinion publique peut être influencée par les moyens de communication de masse, par les leaders d’opinion, par les professionnels des relations publiques et les agents des lobbys, par la propagande, mais aussi par l’éducation, les arts, les sciences et la philosophie.  On ne saurait oublier les religions qui représentent une puissante influence.  Mais il faudrait insister sur le rôle des médias qui se présentent comme le relais d’une vaste gamme de techniques de diffusion des messages publicitaires auprès des personnes auxquelles ils s’adressent afin d’orienter leurs idées et leurs comportements.  Les hommes politiques tiennent particulièrement compte d’elle en obtenant des renseignements sur ses mouvements de pensée par les sondages d’opinion. Auscultée, décortiquée et redoutée, elle sert d’épine dorsale des démocraties libérales.  L’observation démontre qu’elle ne se réduit pas aux résultats des sondages d’opinion, qui n’ont pourtant rien de scientifique et ne mesurent pas toujours ce qu’ils prétendent mesurer, et qu’elle répond plutôt à un processus collectif, dynamique, polymorphpas-vu-pas-entendue… et apparemment imprévisible que les faiseurs d’opinion peuvent pourtant orienter dans une large part, surtout dans les pays totalitaires ou les régimes dictatoriaux ou dans les pays où les entreprises de presse sont concentrées dans un monopole.

    Par sa nature, l’opinion publique se fonde sur des sources de renseignements superficielles et souvent farfelues, d’où elle nivelle toujours les réalités vers le bas, par le dénominateur commun.  Elle intègre ou non l’actualité en fonction de ses grilles de lecture des informations des médias.   Friande de sensationnel, elle se veut démocratique en ce sens qu’elle veut un peuple gouverné par le peuple, ne voit partout que des égaux en droit, qu’elle considère que toutes les opinions se valent et qu’elle accorde la même valeur au vote de n’importe qui.  Et elle tolère mieux ce qui lui est inférieur que ce qui la dépasse.  Elle se repaît de clichés, de stéréotypes, de préjugés.  Elle impose une adhésion générale à des croyances et à des idées.  Elle accepte mal la différence, la nouveauté et l’originalité, à moins qu’elle puisse s’en gausser.  Elle propose, sous couvert de vertu ou de civilité, une opinion orientée.  On dit qu’elle fait connaître l’opinion de la majorité silencieuse, d’où elle peut devenir un moyen insidieux d’intimidation.  La pire hérésie, c’est de faire croire que l’opinion publique est univoque et unanime.  C’est souvent ce que tentent de faire croire les gouvernants pour consolider leur pouvoir, quand ils affirment que l’opinion publique est avec eux.  Du reste, que vient faire l’opinion publique dans la gouvernance d’un État si son devoir c’est de servir le bien commun, non de suivre le mouvement populaire.  Sauf que c’est rentable de donner l’impression que le peuple est de son côté quand arrivent les élections.

    Plutôt passive, l’opinion publique se nourrit de rumeurs, de mythes, de légendes, de récits sensationnels dont elle aime débattre parce qu’elle se nourrit de sources peu fiables comme les magazines, les journaux, la radio, la télévision et Internet, qui préfère le sensationnel à la vérité nue.  C’est ce qui explique que Monsieur ou Madame-Tout-le Monde préfèrent les bulletins de faits divers, les potins de stars  et les chroniques de chiens écrasés que l’information sérieuse et approfondie.  Du reste, par manque de culture, d’instruction, d’éducation, de formation et d’informations sérieuses, elle mélange facilement tout, s’ameutant pour un rien, mais, plutôt timide et timorée, sans jamais passer à l’action.  Elle préfère critiquer, dans le sens des mouvements de pensée, à agir.  À preuve, il y a quelques années, on disait que si jamais le chômage atteignait quatre pour cent des pays industrialisés, il y aurait une révolution sociale violente.  Or, depuis, le chômage a parfois atteint jusqu’à quinze pour cent de la population active sans qu’il se passe quoi que ce soit de dramatique, à part des critiques cyniques, mais maladroites, sur les gouvernements.

    Les mouvements de foule, fomentés par l’opinion publique, peuvent devenir redoutables, comme l’actualité récente a pu le démontrer, notamment dans certains lynchages, sauf qu’ils sont souvent irrationnels et ne se fondent sur rien de bien solide, ce qui mène souvent à un chaos prolongé dont les sociétés touchées ont du mal à se remettre.  L’opinion publique, c’est ce qu’on dit que le peuple pense.  Sauf que la pensée commune résulte le plus souvent du prêt-à-penser ambiant qu’il suffit de répéter à satiété haut et fort parce que la plupart des gens ne pensent pas par eux-mêmes, se rangeant du côté de l’opinion prépondérante.  Du reste, l’opinion publique est largement manipulée par des forces occultes d’autant plus puissantes qu’elles parviennent à se faire croire inexistantes.

     

    © 2012-15, Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime


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  • LA PEUR DE LA NUDITÉ RÉVÈLE UN ESPRIT TROUBLÉ ET ELLE PORTE À LA PROJECTION DE SA FAIBLESSE SUR AUTRUI… FAISANT DE L’HUMANITÉ LA PRISONNIÈRE DU MANQUE DE MATURITÉ PSYCHIQUE D’UNE MINORITÉ…

     

    En elle-même, la nudité n’a rien à voir avec la qualité des moeurs.  En cela, la pudeur exprime une pulsion morale qui interdit de montrer certaines parties du corps, notamment les organes génitaux, parce qu’elles se rattachent à l’acte sexuel, ou de faire devant d’autres personnes des gestes sexuels, des exhibitions visant à éveiller certains désirs chez autrui, soit de provoquer sa répulsion en raison de leur obscénité.  Car on définit l’obscénité comme ce qui offense ouvertement la pudeur dans le domaine de la sexualité;  ce qui attente au bon goût;  ce qui se démontre choquant par son caractère inconvenant, son manque de pudeur, sa trivialité, sa crudité;  ce qui se révèle déplacé et de mauvais goût selon une époque, un pays, une culture.  Bref, l’obscénité, c’est ce qui lèse ostensiblement le sens esthétique ou moral.  Il ne reste, à chaque époque, qu’à établir les critères de nature à établir la portée de cette définition, ce qui varie tellement, qu’on peut se demander si, dans peu de temps, dans une société plus amoureuse et responsable,  la nudité ne deviendra pas aussi naturelle que la respiration

    Déjà, et depuis longtemps, en forêt tropicale chaude et humide, les gens vivent nus, ce qui représente des avantages certains, surtout par le contact direct  avec la nature et la disparition des tabous.  Du reste, tous les gens qui se sont adonnés au nudisme en viennent à dire qu’ils n’en reviennent pas à quel point la nudité chanNUDITÉge la perception de la sexualité, ce qui déplace complètement le champ de la libido, par l’élimination d’une grande quantité de peurs.  Gavant d’images de corps nus, il réduirait notamment la propension au voyeurisme.  Pour en revenir aux tribus indigènes, les gens y vivent dans une maison commune et, à l’occasion, les enfants peuvent avoir une activité sexuelle partagée et précoce, sans contrainte.  À l’inverse des autres sociétés dites civilisées des autres contrées, le vêtement devient une manière de se déguiser et de se parer à l’occasion de célébrations et de divertissements.   Mais on ne s’y montre pas nu à n’importe qui, comme on ne laisse pas n’importe qui toucher son corps n’importe comment.  Comme quoi, dans l’humanité, la pudeur, diversement définie et vécue, reste un point commun.

    Pourtant, la pudeur n’est pas innée, elle se construit avec la perte de la candeur, de la naïveté, de la pureté, de l’innocence, à savoir qu’elle s’impose avec le développement de la sexualité.  Elle s’est probablement d’abord développée dans l’humanité par une volonté de l’être humain de se démarquer de la bête et de la brute, dans son raffinement progressif.  Depuis, c’’est lentement que l’enfant la développe en prenant conscience que les pratiques d’auto-érotisation, déjà présente chez le fœtus qui croit dans le ventre maternel, ne sont pas admises, du moins en public.  Par la pression des adultes, il est contraint d’apprendre à cacher sa sexualité et d’autres fonctions, d’où, à l’âge de la raison, la transgression des principes de la pudeur devient un véritable motif de honte.  À la rigueur, nos sociétés acceptent que les enfants puissent se montrer nus jusqu’à la puberté, bien que, par imprégnation, ils se montrent déjà pudiques entre l’âge de 3 et 5 ans.

     Alors qu’il construit sa sexualité d’adolescent, puis, d’adulte, l’être humain explore les notions complexes d’esthétique, de bien-être, de plaisir, de désir, de morale, d’amour.  Dans sa maturation, selon les expériences agréables ou désagréables, il  peut développer des rapports ambigus d’attirance et de dégoût, ou les deux, avec son corps, comme avec celui des autres, et tout particulièrement avec ce qu’on lui a appris le plus à cacher : les organes génitaux, longtemps qualifiées de «parties honteuses», comme si Dieu pouvait avoir créé quelque chose de mauvais en soi.  Dans la prise de conscience de la pudeur, l’être en évolution peut en venir à refouler, en tout ou en partie, l’autoérotisme infantile, jusqu’à ériger une barrière solide qui manifestera ses conséquences à l’adolescence.  Ce frein l’aidera à orienter l’usage de la sexualité, qui s’éveille en lui, par un recours à la pudeur.

    En vieillissant, chacun découvre le besoin de protéger son corps et ses sentiments du regard des autres après avoir découvert que son corps est sa propriété et qu’il détient un droit, même un devoir, à l’intimité.  Ainsi, de plus en plus, le regard de l’autre provoque un malaise, au point que celui qui est obligé ou forcé de se dévêtir en public le vit plus ou moins mal.  Dans certaines circonstances, le regard de l’autre devient comme une atteinte au peu qu’un être peut garder comme jardin secret, ce qui en fait toute la préciosité.

    C’est ce qui explique l’impact des initiations de groupe qui permettent, par un attentat à la pudeur, donc par une humiliation, l’intronisation dans un groupe ou un clan, de manière à éprouver la sincérité et le courage d’un candidat, histoire aussi de détenir des éléments qui pourraient servir en sa défaveur en cas de trahison.  En témoignage de la sincérité de sa démarche et de sa loyauté au groupe, il est forcé de partager ce à quoi il tient le plus.  Ainsi, le degré de pudeur de chacun démontre qu’il veut préserver ses droits d’explorer son intimité et de la partager à son rythme.  C’est ainsi que des gens vivront nus dans un camp de nudisme, mais qu’ils se vêtiront pour en sortir;  qu’on se promène en costume de bain à la plage, mais qu’on se l’interdit au marché;  que même, à domicile, on peut dormir nu, mais qu’on passe un pyjama pour aller faire sa toilette.  Ainsi, le critère de pudeur est bien relatif et étrangement mouvant.  C’est ce qui amène de plus en plus de gens à considérer la nudité comme une habitude d’hypocrites.

    Ont-ils tort?  Il faut dire que, dans certaines sociétés, le sens de l’honneur, qui peut conduire à un assassinat, reste aussi important que, chez nous, le sens de la pudeur, alors qu’on le trouve anachronique, condamnable, honteux.  Autres temps, autres lieux, autres mœurs!  On proscrit la nudité en public, la taxant d’exhibitionnisme ou d’obscénité, mais on s’en délecte dans les arts, dans les clubs de danseuses et d’échangistes et en pornographie.  Dans certains pays, jusqu’en gaule, on l’a longtemps considérée comme normale dans les combats et les activités sportives.  De tous temps, on a dénudé les dieux, les anges et les héros, les représentants parfois dans des poses plus que suggestives, donc lubriques, ou dotés d’organes sexuels démesurés, mais on n’accordait pas un tel privilège aux gens ordinaires.  Au Moyen Âge, en Europe, les gens se rendaient aux bains publics complètement nus.  Dans plusieurs sociétés, les gens couchent tous dans la même pièce.

    Que d’exemples paradoxaux on pourrait donner, relativement à la pratique de la nudité.  C’est avec le Christianisme et, plus fortement, avec l’Inquisition que les choses se sont compliquées.  Encore plus après l’arrivée du protestantisme austère et pudibond.    Quant à l’avènement de l’Islam, il n’a pas aidé, décrétant la pudeur une «branche de la foi».  C’est ainsi que nos ancêtres chrétiens ne pouvaient pas voir une cheville sans tressaillir;  nos grands-parents, un mollet, sans faiblir;  alors que nos jeunes filles d’aujourd’hui peuvent se dénuder les seins à la plage, porter des mini-mini-jupes eNUDITÉ1t se pavaner régulièrement en vêtements permettant de dévoiler amplement leur poitrine, leur nombril et le début de leur popotin ou que les rappeurs peuvent chanter et bouger en se touchant constamment le sexe en signe de libération ou de provocation.

    L’être humain a émergé de Dieu nu et il retournera à lui nu.  Dans cet état, on le dit poétiquement «vêtu de ciel».  N’est-elle pas le meilleur moyen de standardiser les gens, de les amener à se révéler à eux-mêmes dans leurs résistances, de se percevoir dans l’égalité?  Alors, pourquoi autant de tabous autour de cet état si naturel?  Séquelle du châtiment originel si infamant?  Après avoir mange de l’arbre défendu, Adam et Ève se sont rendu compte de leur nudité et ils se sont cachés de la vue de Dieu.  Ainsi, l’être humain couvrit de feuilles et, ensuite, de peaux d’animaux.  On peut croire que l’on doit prendre ce passage comme une allégorie, car, sur la terre, les saisons varient selon les latitudes et les hémisphères.  Ainsi, l’espèce humaine pourrait avoir choisi de se recouvrir en raison de la température changeante et d’autres raisons pratiques, surtout lorsqu’elle décida de se sédentariser, d’élever des animaux et de cultiver des plantes.  Dans un climat froid, il serait très difficile de se promener nu.  De même dans une tâches rude et difficile.  En revanche, dans les pays chauds, comme sous les tropiques, où la température est élevée toute l’année, nul n’a besoin de se couvrir.

    Au plan symbolique, cette soudaine pudeur affichée par les premiers parents pourrait signifier que, en mangeant du fruit de l’Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal (des Opposés compatibles et complémentaires), l’espèce humaine a été affligée d’un triste pouvoir, celui d’explorer la densité et la dualité.  À ce point ultime de sa descente, le genre humain détenait le pouvoir de connaître, comme Dieu, en commençant par distinguer entre ce qui est bien et ce qui est mal, entre ce qui est lumineux et ce qui est ténébreux.  Jusqu’à un certain point, pur un temps, il s’agissait d’une triste acquisition puisqu’elle rajoute à la souffrance physique la souffrance morale.  Dès ce moment, la nudité, associée à la sexualité, devenait signe d’indignité et de honte.

    À cet égard, dans la «Bible», on associe souvent la nudité à la faiblesse et, par voie de conséquence, à la défaite, au déclassement social, à l’humiliation et à l’indignité.  Depuis, pour  l’humanité, se retrouver nu, c’est être projeté dans la misère et, surtout, retomber à l’état de faiblesse et de dépendance du nourrisson.  Inconsciemment, cela peut simplement lui rappeler le fait d’avoir perdu son statut originel, son rang, sa richesse, son abondance, sa facilité de vivre…  Surtout que, pour un peuple nomade primitif, la nudité signifiait forcément la ruine absolue du fait qu’il porte toute sa richesse sur lui.

    Mode de vie quotidien de nombreux peuples, malgré le passage des missionnaires chrétiens, la nudité reste perçue comme suspecte, immorale, obscène dans nombre de cultures.  Et, chez un individu, cette suspicion s’associe directement à son degré de maturité psychique et de maîtrise de sa sexualité.  C’est ce qui explique que, en Inde, certains moines vivent ou se promènent constamment nus. Cela doit rappeler que tout n’est pas communicable n’importe comment, n’importe où, n’importe quand et à n’importe qui.  En tout, il faut une démarche progressive, surtout dans l’Initiation.  Malgré la libération des mœurs, la pudeur reste pugnace.  N’empêche que, de plus en plus, chez les jeunes, elle devient une arme de revendication qui peut traduire le désir d’anarchie et de révolution pour rénover le monde.

    Symboliquement, la nudité, qui désigne l’état d’un corps ou d’une partie du corps dévêtu, donne une idée de dépouillement, de pureté, de transparence, d’acceptation inconditionnelle de soi, de retour à l’état primordial.  Elle révèle que, suite à l’effondrement de sa personnalité, l’être humain s’est défait de ses derniers voiles d’illusion et qu’il a déposé son masque de travestissement.  Plus un être accepte de se dévêtir facilement, plus il démontre son degré de pureté, de détachement, d’intégrité, de confiance en lui, révélant qu’il n’a rien à cacher.  Pour lui, ses valeurs ne résident pas dans ce qu’il voile physiquement, mais dans sa qualité d’être.   Allégoriquement, la nudité invite un être à oublier ce qu’il croit être, qui n’est qu’apparence, ou savoir, mais qui n’est que croyance, plutôt que certitude d’expérience  C’est une manière de se faire simple et humble, de se vider de son ego, afin d’accueillir la sagesse.  Dans une quête d’authenticité, d’être mieux connu et perçu, elle consiste à se dépouiller de la pseudoscience acquise, des  préjugés et des appareNUDITÉ-2nces ou à se départir de tout signe destiné uniquement à s’attirer la bienveillance et la considération d’autrui.

    Dans l’iconographie, elle évoque la Vérité nue ou le langage pur de la Vérité, la Pure Connaissance, l’État supérieur où tout est manifeste, donc sans voile, la simplicité originelle et la clarté première, l’atteinte de l’Idéal suprême. Alors, on l’associe au dépouillement de tous les attributs du monde;  à l’être clair, vide, dépourvu de personnalité et de dualité, élevé hors du temps;  à la purification de la mémoire.  Elle figure l’abolition de la séparation entre le monde humain et le monde qui l’entoure, en fonction de quoi les énergies naturelles passent de l’un à l’autre sans écran, sans filtre, sans interférence.

    À l’occasion, au niveau psychique, la nudité peut traduire la pauvreté, le dénuement d’un être sans protection, l’inadaptation sexuelle, le parasitage injustifié des sentiments, le manque de pudeur, une tendance narcissique ou exhibitionniste, la lascivité provocante, l’intervention désarmante de l’Esprit au profit du corps et des sens, la faiblesse spirituelle et morale, la honte ou l’humiliation.

    On comprendra ainsi pourquoi, en rêve ou en songe, le fait de se dénuder ou de se dévêtir peut évoquer un désir de changer de personnalité, de s’ouvrir plus complètement aux autres, de se lier plus intimement à quelqu’un, d’être perçu dans sa complète vérité.  En spiritualité, ces gestes rappellent la dissolution du vieil homme qui engendre l’Homme nouveau.

     

    © 2012-15, Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.

     


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  • LA DÉPENDANCE FOURNIT UNE RAISON D’ÊTRE QU’ON NE SE TROUVE PAS… 

    La dépendance s’exprime par le besoin régressif de trouver un maître, un soutien, un support, quelqu’un sur qui on pourra compter pour trouver subsistance, survivance, approvisionnement, protection, refuge, sécurité, chaleur, affection, soins. ou quelque chose à s’accrocher pour combler son vide intérieur et diminuer sa peur de devoir se faire face dans toute sa vérité.  Elle prend nombre de formes.

    La dépendance, c’est la tentative d’un être faible de trouver hors de lui une autorité, un remplissage ou une raison d’être.  Celui qui en suit un autre reconnaît inconsciemment qu’il a une personnalité trop pauvre et trop peu d’idéal pour s’accomplir lui-même.  Il vit sans se poser de questions profondes, craignant ce genre d’interrogations.  Il se préoccupe généralement davantage du confort matériel et de l’épate que de l’essentiel, mais par les moyens d’un autre.  Mais il ne ressent aucune estime personnelle, et incapable de découvrir ses propres valeurs, de se mettre correctement en référence avec l’extérieur.  Il ne sait padependances se diriger et s’orienter.  Hypersensible, imbu d’amour-propre et de susceptibilité, il recherche sans cesse l’appui des autres pour retarder le moment où il devra agir de lui-même, faisant ainsi dévier sa frustration de n’avoir aucun dynamisme personnel.

    Du fait que les codes sociaux briment continuellement l’individu, le forçant à entrer dans des cadres rigides, il n’est pas toujours capable d’exprimer son potentiel.  Lorsqu’une impulsion allant à l’encontre de ces schèmes monte en lui, il canalise parfois son énergie dans des activités qui abaissent sa vitalité.  C’est une compensation négative.  Il mange trop, dort trop, boit de l’alcool, consomme de la drogue, fume de façon compulsive, parie son argent, fait ses abus sexuels, etc.  À la longue, le corps s’habitue à ces réactions et la recherche automatiquement, en faisant une habitude, une dépendance.  Chaque fois que son énergie monte de façon anormale, il la rabaisse en répondant par la même action.  Il devient compulsif.  Il gagnerait à apprendre à canaliser autrement pour ne pas développer une maladie de l’âme.

    Quant à la personne dépendante, pour être bien, elle fait tout pour rendre tout le monde heureux.  Lorsque les autres ne le sont pas, parce qu’ils sont tristes, négatifs, coléreux, elle sombre dans la confusion, croyant qu’elle a fait quelque chose de travers.  À son avis, ceux qu’elle aime devraient toujours être heureux, positifs, souriants, puisqu’elle fait tout pour qu’ils le soient.  Elle oublie qu’ils ont une vie personnelle.  Alors, ces situations lui causent de la déception, du désappointement, la mettant en rogne, déclenchant ses émotions.  Elle ne parvient pas à comprendre ses attentes parce qu’elle ne les a pas clarifiées.  Elle agit avec elle-même comme elle agit avec les autres, mais elle n’agit que pour les autres.  Si elle agit ainsi, c’est parce qu’elle idéalise les autres, trouvant son bonheur à les servir.  Elle ne sait pas qu’ils ont des limites et qu’ils n’ont pas à croire aux mêmes choses qu’elle.  Dans la dépendance affective, la personne s’oublie continuellement, ce qui l’amène à construire sa vie autour de l’être aimé, parce qu’elle éprouve un grand vide intérieur.  Dès que cet être s’écarte ou se retire, son monde s’écroule et elle perd le goût de vivre.  Alors, elle ne cherche plus qu’à s’étourdir ou à disparaître.

    Mais, est-on libre à vivre dans l’attachement, la sujétion, la servilité, l’imitation, l’adulation?  On ne doit jamais laisser l’extérieur guider ses décisions, ses humeurs, ses états d’être et sa conduite.  Il faut devenir autonome et indépendant, se démarquer des autres, rester soi-même, se dégager de l’instinct grégaire pour incarner sa rareté, son unicité, son originalité.  Nul n’a besoin de l’appui ni de l’assentiment des autres pour vivre.  Il ne sert à rien de vivre comme les autres si on n’est pas en accord avec soi.  Il existe mille façons d’être subtilement dépendant au point de ne pas s’en rendre coalcool-dépendance(1)mpte.  On peut changer de personnalité selon les circonstances qu’on vit ou selon les gens qu’on rencontre, au lieu de rester égal à soi-même.  On peut recourir à la flatterie, le plus grand des mensonges, la pire hypocrisie.  On peut laisser les autres faire ses erreurs, comme pour s’en disculper plus facilement.  On peut vivre dans le rêve en fuyant la réalité.  On peut admettre que les autres peuvent nous faire du bien, oubliant qu’on doit admettre en même temps qu’ils peuvent nous faire du tort ou nous fourvoyer.  Ce que font les autres doit nous rester indifférent.

    Est-il libre celui qui éclabousse les autres de ses états émotifs et vit à leurs crochets?  Est-il libre celui qui se laisse déranger par les autres?  Est-il libre celui qui refuse de s’affirmer parce qu’il craint toujours de blesser ou de déranger?  Est-il libre celui qui ne sait dire non bien qu’il s’épuise à servir, à donner toute sa substance à ses êtres chers?  Est-il libre celui qui a peur des réactions que peut susciter son mode de vie?  Est-il libre celui qui s’immisce dans les affaires des autres?  Est-il libre et responsable celui qui attend de voir l’effet d’une expérience dans la vie d’un autre avant de passer lui-même à l’action?  Nous ne sommes responsables de personne à part nous-mêmes: nous sommes tous solidaires, mais nous ne devons accepter aucune part dans la vie des autres.  C’est en travaillant sur nous et pour nous que nous sommes utiles à l’humanité.  Car, après avoir acquis sa maîtrise, on brillera de façon d’autant plus subtile et pénétrante sans avoir à intervenir autrement.

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  • TOUT ÊTRE DÉPENDANT TROUVE SON MAÎTRE: LA VICTIME TROUVE SON BOURREAU QUI, DU COUP, DEVIENT SON JOALIER…

       La mentalité de victime identifie le comportement de la personne qui, dans ses malheurs et ses revers apparents, se croit sans cesse en butte à l’hostilité des autres ou à l’acharnement du sort, ce qui revient à projeter ses torts sur les autres et à refuser sa responsabilité en regard de son destin.  En se coupant des autres, elle réduit la portvictimeée du pouvoir créateur rattaché au libre arbitre et elle amène à refuser de reconnaître une complicité en tant que co-créateur conscient ou inconscient (volontaire ou involontaire) des illusions dont elle subit la réaction ou la rétribution.

       La personne qui est portée à se victimiser ou à s’offrir en victime en vient à perdre sa liberté, devenant incapable de s’engendrer un destin à son image et à sa ressemblance.  Elle s’excuse facilement de ne pas changer au niveau de l’implication personnelle par ses pensées, paroles, sentiments ou actions.  Elle refuse de croire et d’accepter que son monde est sa création, le résultat de ses choix, dans ce qu’elle accepte de désirer, de souhaiter et de vouloir.

       Une telle personne nie avoir un rôle à jouer dans son destin, se contentant d’observer avec regret ou dépit ce qu’elle déplore.  Elle assigne aux êtres qu’elle attire des rôles de méchants pour s‘en affliger et s’en désoler.  Dès le départ, elle ne peut pas les accueillir, ne reconnaissant pas le présent qu’ils représentent.  Ainsi, elle retarde sa prise de conscience du fait qu’elle est le bénéficiaire des nombreux moments de grâce survenus dans sa vie, pour accomplir les miracles qu’elle espère.

       Pourtant, tout ce qu’une personne de ce genre pense que les autres ou les circonstances lui enlèvent n’est que le reflet de ce qu’elle refuse de s’accorder à elle-même ou de conserver pour elle-même.  Elle écarte les situations auxquelles elle ne veut pas répondre ou ne sait pas pouvoir répondre.

       Pour qu’il y ait mentalité de victime, il faut d’abord qu’il y ait victimisation.  La victimisation désigne le fait de considérer ou de désigner comme une victime, ce qui peut s’adresser à soi-même ou à autrui.  La victimisation fait partie des jeux de pouvoir.

       Dans son aspect personnel, la victimisation démontre comment le mental tente d’imposer sa suprématie et amène à sentir inférieur aux autres, différents d’eux, moins doué ou moins bien doté qu’eux.  Dans son aspect interpersonnel, elle révèle un être fort qui tente d’imposer sa supériorité à autrui ou d’un être faible qui tente, par sa manipulation, de se faire percevoir plus grand ou plus puissant qu’il ne se sent lui-même.  En fait, il s’agit plus souvent du deuxième cas.  C’est ce qui explique que, très souvent, un chef de gang se sent très fort lorsqu’il reçoit l’appui de ses congénères, des subordonnés, mais que, en lui-même, il est souvent un fieffé poltron qui ne parvient à s’imposer qu’à des êtres plus faibles que lui.

       Le danger de la victimisation, qu’elle soit personnelle ou qu’elle s’adresse à d’autres, c’est qu’elle coupe des autres et de l’Esprit cosmique, écartant de l’Unité qui fait la force.  En effet, celui qui se coupe de Dieu, qui est la Source unique de l’Énergie cosmique, se coupe de la puissance de la vie.  Dans ce comportement, il y perd son énergie vitale, ce qui l’amène à s’étioler et à régresser, car la coupure blesse en plus d’abaisser le taux vibratoire.

       Celui qui recourt à la victimisation le fait pour que l’autre se dévalorise et se culpabilise, se sentant blessé ou diminué, ce qui fonctionne presque toujours avec les gens qui ont une faible estime d’eux-mêmes ou qui vivent sous la coupe de leurs émotions.  Devant un reproche, l’être faible ou déséquilibré se sent immédiatement coupable d’avoir mal agi, d’avoir mal fait, d’avoir mal parlé, d’avoir mal interprété, d’avoir mal senti, de n’avoir pas pu saisir correctement la réalité.  Et il est dès lors porté à adopter une attitude d’humilité ou de soumission qui ne fera que masquer une grande blessure d’amour propre ou de l’orgueil.

       Ce premier comportement surgit de l’attitude de la victime passive qui ne cherche qu’à appeler la pitié.  Mais il existe également le contraire de cette attitude, celle de la victime active.  Alors, l’être qui se sent attaqué est porté à riposter en appliquant le principe du Talion : œil pour œil et dent pour dent.  Mais qu’un être se comporte en victime passive ou active, il est lui-même la première victime de son comportement car il mène une vie à rabais.

       Dans les sociétés humaines où les gens tardent à se responsabiliser, le mot «victime» sous-entend que, dans une relation, il y a un persécuteur et un persécuté.  Pourtant, au niveau spirituel, il n’en est pas ainsi : à ce niveau, la victimisation s’élabore au niveau du foyer des pensées d’un individu.  En fait, chacun choisit d’être victime et, du coup, il produit et entretient une coupure avec son Centre intime et avec autrui.  Cette coupure qui amène à se couper du courant de la vie et à en souffrir abaisse insidieusement le taux vibratoire du fait que la pensée en vient peu à peu à ne plus élaborer que des scénarii négatifs.

       Spontanément, si un être humain ne se sent pas coupable d’une expérience désagréable, il sera porté à projeter le tort sur quelqu’un d’autre, car il lui faut toujours trouver un coupable.  Or, celui qui ne voudra pas en accepter la responsabilité, sera porté à s’écarter.  Souvent, l’autre prendra la fuite pour se protéger.  Les agissements de l’autre pourront l’amener à entrer en contact avec des souvenirs douloureux qu’il n’a pas réglés.

       Puisque l’amour est source d’union et de cohésion, celui qui est porté à s’écarter d’un autre le fait parce qu’il a peur, peur de lui-même, peur d’autrui, peur d’une sanction du monde invisible, d’où il cherche ailleurs la sécurité.  En général, c’est son interprétation de l’expérience commune, plus que la réalité elle-même, qui insinue en lui ce sentiment de peur.  Alors, au niveau contingent, au lieu de la victimisation, qui implique du rejet, il a bien davantage besoin de compassion, qui se fonde sur la compréhension des aléas évolutifs.  La compassion maintient le sentiment de sécurité de ses semblables, qu’ils gravitent dans son champ d’expérience immédiat ou pas.  Car il faut savoir que les vibrations se propagent dans le temps et l’espace et qu’elles affectent plusieurs plans de la conscience.

       Ce qu’il importe de retenir de ce qui précède, c’est que l’énergie qui résulte de la victimisation, qu’elle s’adresse à soi ou aux autres, engendre une distance avec autrui et que, tant qu’elle perdure, elle empêche toute reprise de contact amenant les autres à rester sur leurs gardes.  Toute accusation se fonde toujours sur une appréciation ou une interprétation personnelle qui s’écarte plus ou moins de la réalité.  Plutôt que de se victimiser ou de victimiser autrui, celui qui sait avoir mal agi et se le reproche, parce qu’il a été incorrect ou immoral, gagnerait à plutôt puiser au fond de lui pour faire preuve d’humilité et s’excuser sincèrement de ses actes.

       La juste reconnaissance de ses comportements et de ses attitudes, qui procède de l’humilité, élève le taux vibratoire personnel et elle place l’autre dans une position où il est appelé à s’évaluer à partir de son propre sens des valeurs.  Lorsque quelqu’un reproche un fait à autrui, cela signifie qu’il est lui-même en train de s’évaluer d’après ses propres normes, ce qui l’amène à lutter avec lui-même avant de lutter avec les autres.  Et si, par manque d’honnêteté ou de responsabilité, il est incapable de soutenir cette lutte personnelle, il pourra être porté à la projeter à l’extérieur de lui.  En cela, l’humilité remet les choses à leur place : amenant un être à se reconnaître rigoureusement tel qu’il est, plutôt que tel qu’il se croit, elle aide à mieux comprendre l’autre et à rétablir le contact avec lui et, du coup, avec la Source universelle de la vie, amenant à élever son taux vibratoire.  L’attitude juste qu’elle implique amène à s’extraire de la compétition, de la lutte et de l’affrontement, pour glisser dans la compréhension et l’accueil,   permettant que tout se mette en place afin que la moindre velléité de conflit s’apaise.

       Lorsqu’un être s’ajuste et s’harmonise, si l’autre n’a pas acquis le même degré d’évolution que lui, il peut se montrer réticent et exprimer sa dissidence, ce qui est son droit.  Mais ce qui importe, pour soi, ce n’est pas d’abord le destin de l’autre, mais le sien.  Au nom de l’expansion, son devoir personnel est de rester lié à la Source de toute vie et d’exprimer ses meilleures pensées de compassion pour l’autre comme pour soi.

       Dans cette démarche, le premier pas consiste à cesser de penser à l’événement passé — généralement un incident ou un accident, si on le considère comme négatif — pour éviter de replonger dans la part de négativité qu’il comporte.  Tout événement, positif ou négatif, relie à des souvenirs de même nature, aidant à croître en force ou en faiblesse.  Celui qui maintient son attitude de victimisation agrandit sa part de souffrance, ce qui le plonge plus profondément dans son enfer personnel. Celui qui maintient son attitude de compassion agrandit sa part de bonheur, ce qui l’élève toujours plus haut dans son ciel.

       Dans les expériences personnelles ou communes, il importe d’entretenir des pensées pures et amoureuses.  Tout commence dans le fait de s’extraire du jugement par rapport à soi et à autrui.  Souvent on dit : «Si j’avais su, j’aurais agi autrement.»  Mais, justement, si on n’a pas agi autrement, c’est qu’on n’était pas convaincu de l’importance d’agir différemment.  Ainsi, par manque de motivation, on ne pouvait pas agir autrement.  Il ne manquait peut-être que cette dernière expérience pour atteindre un nouveau degré de conviction par rapport au comportement ou à l’attitude qu’on aurait dû s’imposer.  Et tant mieux si elle comportait enfin la leçon dont on avait besoin.

       À l’inverse, si on agit toujours au mieux dans l’amour, on ramène tout au niveau du cœur, qui sait tout et comprend tout.  Dans ce domaine, on se relie toujours spontanément aux autres dans la compréhension et la compassion bien comprise.  Émanant des pensées pures, se sentant soi-même heureux, réconcilié avec soi-même, on les accueille dans des sentiments de joie et de paix malgré leur possible réticence à reprendre le contact, une réticence qui, d’ailleurs, ne pourra pas durer, la sentant tôt ou tard sans motif.  Au niveau de sa conscience, dans ses négociations avec lui-même, n’ayant plus de négativité à laquelle s’accrocher, l’autre sera appelé à remettre ses pendules à l’heure.  Devant un être véritablement humble et amoureux, les masques tombent, les faux arguments perdent de leur poids, les réticences s’éteignent.

       Chacun doit comprendre que si un autre se coupe de lui, c’est qu’il ne peut pas le suivre dans son rythme de cheminement ou qu’il entretient des motifs de se couper d’avec lui-même ou d’avec l’autre.  La coupure la plus préjudiciable et qui fait le plus de mal, c’est celle que, par manque d’honnêteté ou de conscience, l’on s’inflige à soi-même.  Or la coupure avec soi est sanctionnée par la coupure avec autrui.  Autrement dit, toute coupure avec autrui commence par une coupure avec soi.  Dans ce contexte, la victimisation personnelle est un excellent moyen de s’attirer le rejet.

       Ce que peu de gens savent, c’est que la coupure implique une blessure qui cause des lésions cérébrales.  Éventuellement, les diverses coupures, qui sont vécues comme autant de séparations, engendrent une telle souffrance qu’un être est porté à provoquer des trous de mémoire pour lui échapper.  Qui sait si certaines maladies dégénératives du cerveau ne proviendraient pas des nombreuses coupures qu’un être s’impose au cours de sa vie?  Quand on cherche à oublier un fait au lieu de le régler adéquatement, on accroît son fardeau karmique et on s’impose un lourd déficit énergétique.

       Ceux qui ont tendance à oublier des choses fréquemment devraient s’interroger sur leur intégrité neurologique.  Ce manque de concentration peut provenir d’un afflux d’énergie très puissant, comme il s’en produit souvent dans les temps présents de l’Ascension individuelle et collective.  Mais, très souvent, celui-ci révèle une propension longuement entretenue à interpréter le comportement des autres à partir d’une grille négative.  Celui qui se donne toujours raison dénote qu’il est asocial, qu’il ne parvient plus à interpréter les faits autrement qu’il a appris à le faire, qu’il ne sait plus s’adapter, qu’il ne sait plus tendre la main à autrui, d’où il s’impose des coupures.

       Dans tout ce qui se produit, un être gagne à rayonner l’amour, ne prenant jamais les faits comme une atteinte personnelle.  Ce qui concerne l’autre n’est pas de son lot ni de son ressort.  Alors, pourquoi autant s’en faire pour ce qu’il lui arrive?  Lorsque l’autre se présente dans la confrontation, il répond à un comportement inversé mu par la peur.  En pareil cas, il faut avoir la sagesse de bien décoder les faits, de comprendre ce qui se passe et de ne prendre que ce qui relève directement de soi, rien de plus rien de moins.  Bien sûr, dans tout vécu où on est impliqué, il faut savoir qu’on y est pour quelque chose.  Mais on n’y est peut-être pas de la manière ou pour la raison qu’on croit.

       Ainsi, si on côtoie des gens qui privilégient les comportements inversés, s’il faut y voir l’Esprit cosmique à l’œuvre, pour favoriser l’évolution, il n’en faut pas moins situer le processus dans sa juste perspective.  Il se peut que l’Esprit ait placé l’autre dans sa vie comme un miroir destiné à démontrer ce qui ne va pas à l’intérieur de soi parce qu’on n’a pas fait la paix avec ce matériel d’expérience.  Mais peut-être appelle-t-il uniquement à exprimer de la compassion envers l’autre pour lui venir en aide.  N’est-ce pas une part de sa mission, celle du service, que de chercher à contribuer au mieux être des autres après avoir veillé au sien?  Mais, dans nombre de cas, il faut savoir faire taire l’ego, qui se blesse d’un rien et voit partout de la confrontation, pour le comprendre.  Cela fait partie du détachement que d’accepter que l’Esprit cosmique se serve de soi dans l’intention de favoriser son Plan divin.

       Celui qui se livre trop souvent à des interprétations erronées abaisse considérablement son taux vibratoire.  Par le fait même, il attire à lui des énergies négatives qui finissent par pénétrer son champ énergétique et par occuper son centre de commandes.  Celui qui ressent le mal de vivre démontre que, étranger à lui-même, il n’est plus aux commandes de son univers.

       Celui qui se retrouve toujours en conflit avec les autres vit ainsi parce qu’il interprète faussement leur rôle.  Soit qu’il pense que les autres ont opéré une rupture avec lui ou qu’il se soit lui-même coupé d’eux.  Dans l’un et l’autre cas, sa négativité produit des courts circuits magnétiques préjudiciables dans son cerveau.  Chaque fois qu’un être se coupe arbitrairement d’un autre, dans son choix inversé, il refuse d’agir conformément à la volonté de Dieu.  Face à l’Esprit cosmique, on a toujours tort de tenter de se donner raison et, si on persiste à le faire, on se met dans le pétrin.  Dans la vie, ce qui importe le plus, ce n’est pas de reconnaître qu’on a raison ou qu’on a tort, c’est de vivre à travers le cœur dans le moment présent.  C’est le meilleur moyen pour gagner de l’estime de soi et voir ses diverses relations s’améliorer.

       Les luttes intérieures dévorent l’être en sapant son énergie vitale.  Alors, qu’on se retrouve seul ou en groupe, il importe de maintenir d’autrui une conception amoureuse.  S’il arrivait qu’on se retrouve dans un groupe qui dit du mal de quelqu’un, surtout d’un absent, on gagnerait à maintenir de lui une vision constructive au lieu d’entrer dans le jeu.  On peut se contenter d’écouter, sans parler, en se liant à son Centre divin de manière à servir de canal d’évacuation de tous les éléments négatifs.  Il suffit d’offrir tout ce qui se dit à Dieu tout de sorte que ces propos trouvent leur chemin vers la lumière.  Dans un juste retour, une énergie pure commencera à circuler à travers soi, imprégnant, par contagion, les êtres qui jugent et s’expriment avec mépris ou méchanceté.  C’est ainsi que, n’agissant plus en victime impuissante, on peut devenir un instrument d’harmonie qui favorise l’expansion cosmique.

       Le problème des humains, c’est qu’ils conçoivent tout à partir de leur propre morale étriquée qui les amène à juger et à tenter d’imposer vainement leur piètre mesure aux autres.  Ainsi, s’ils ne se victimisent pas, ils tentent de victimiser les autres, ce qui prend chez les plus faibles.  Il importe de se donner un bon système de valeur, pour agir avec justesse et sagesse, mais il faut laisser les autres à leur propre libre arbitre.  Chacun doit vivre et laisser vivre.  C’est la clef de la liberté que de se relier amoureusement, pour soi, à la volonté de Dieu, en évitant de se couper des autres et de prendre de la distance à leur endroit

       Celui qui adopte une attitude amoureuse et constructive, sans rien dire, détient le pouvoir d’harmoniser le monde.  Mais, encore faut-il qu’il ait la foi pour y croire et pour passer aux actes.

       Dans son livre Messager de l’Aube, Barbara Marciniak a écrit avec justesse : «Les personnes aux prises avec des drames où tout semble indiquer que quelqu’un en est la victime sont habituellement si peu en contact avec leurs sentiments qu’elles ne font pas de lien entre ce qu’elles ressentent et ce qu’elles pensent. Les victimes trouvent des victimes. Les vainqueurs trouvent des vainqueurs. Ainsi, de grâce, lorsque vous entendez parler dans un reportage d’un événement ou d’un drame mondial où il semble que des gens soient des victimes impuissantes, honorez-les et honorez-vous en reconnaissant le fait qu’ils ont créé leur propre réalité. Il se peut que ce soit une réalité dont vous n’avez rien à apprendre, ou rien auquel vous sentiez le besoin de participer.  Il vous faut comprendre le fait que d’autres ont à franchir les royaumes de la densité pour arriver jusqu’à la Lumière.  Quelquefois la plus grande illumination naît des plus grandes catastrophes et des plus grandes difficultés.»

    © 2012-15, Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.


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  • TOUTE RUMEUR SE PROPAGE COMME UNE TRAÎNÉE DE POUDRE, DEVENANT REN UN RIEN DE TEMPS HORS DE CONTRÔLE, SELON LE DEGRÉ D’INTÉRÊT BIAISÉ QU’ELLE COMPORTE ET LA PETITESSE DE L”ESPRIT AUQUEL ELLE S’ADRESSE, PLUS PERSONNE N’EN RECONNAISSANT LA PATERNITÉ UNE FOIS SES RAVAGES ACCOMPLIS!

    Quelqu’un a dit, et il devait s’agir d’un sage: «Si tu n’as pas entendu un propos de tes propres oreilles ou si tu n’as pas personnellement assisté à une scène, ne les invente pas, ce qui révélerait ta petitesse d’esprit, et, surtout, ne les propage pas comme une grande gueule.»  Mais, cette phrase, peut-être que l’ai-je inventée moi-même en raison d’un vague souvenir de lecture!…

    Dans le présent contexte, bien sûr, la rumeur désigne la nouvelle plus ou moins fondée qui se répand dans le public et qui peut finir par devenir une légende urbaine.  Elle naît du bavardage enfantin qui n’a pas été canalisé par le sens des valeurs.  Un tel propagateur n’a pas encore complètement pondéré sa propension à provoquer ou à exagérer, encouragé par des auditeurs complaisants.  Avec le temps, le goût de partir des rumeurs se transforme en une force destructrice, capable de balayer des réputations et des amitiés.  Si on y pense bien, la rumeur, c’est un bavardage transmis, emballé ou déformé, amplifié et nourri, gonflé par l’envie et le dépit de chacun qui la reçoit.  Il se transforme rapidement en un raz-de-marée méconnaissable, dévastateur.  La rumeur naît de la curiosité élémentaire à propos du monde et des autres.  Tous portent cette propension à écouter et répéter les nouvelles.  C’est une manière d’attirer un moment l’attention sur soi.  Mais, contrairement au bavardage, elle a le porumeurs-et-papotages-cafeuvoir souverain de tout abaissier et déformer, pouvant se retourner contre celui qui se dit ou se croit blanc comme neige.  Née sur une mauvaise langue, elle peut devenir hargneuse et perfide, fomentant les querelles vaines et mesquines.  Elle n’est plus qu’un bavardage sans complexe, elle devient un poison social entretenant l’ignorance, les superstitions et la séparativité.

    La diffusion des rumeurs ou «jeu du téléphone» peut être un jeu divertissant, en société, mais c’est un fléau social auquel aurait tort de succomber un métaphysicien.  On entend par là cette tendance à rappeler des informations présumées que l’on simplifie et restructure de façon éminemment partiale et affective, les altérant sensiblement.  La majorité des gens sont ainsi portés à déformer les faits pour les conformer à leur compréhension ou à leurs désirs, mais s’écartant tout à fait de la réalité, simplement pour se défouler ou se rendre intéressants. Écoutez une émission de télévision avec un groupe et demandez ensuite ce que les gens ont retenu de son contenu.  Vous serez consternés par les monstruosités qu’on débitera parce qu’on n’écoute jamais rien, on projette sa subjectivité.  Or, interpréter ne conduit jamais à connaître la vérité, mais à se complaire dans le préjugé.  Les gens sont alors mentalement paresseux et malhonnêtes, mais sans trop de mauvaise volonté!

    Yves Duteil, un auteur-compositeur français admirable, en a fait l’une de ses plus suaves chansons, comme une ritournelle de discrédit remplie d’humour… et probablement de dépit.   Un petit bijou, intitulé «La Rumeur».  En voici ples paroles:

    «La rumeur ouvre ses ailes / Elle s’envole à travers nous C’est une fausse nouvelle / Mais si belle, après tout / Elle se propage à voix basse /À la messe et à midi/ Entre l’église et les glaces /Entre confesse et confit

    La rumeur a des antennes / Elle se nourrit de cancans /  Elle est bavarde et hautaine / Et grandit avec le temps / C’est un arbre sans racines / À la sève de venin / Avec des feuilles d’épines / Et des pommes à pépins

    Ça occupe, ça converse / Ça nourrit la controverse / Ça pimente les passions / Le sel des conversations…

    La rumeur est un microbe / Qui se transmet par la voix / Se déguise sous la robe / De la vertu d’autrefois / La parole était d’argent / Mais la rumeur est de plomb / Elle s’écoule, elle s’étend  / Elle s’étale, elle se répand

    Jamais nul ne saura / Qui la lance et qui la croit…

    C’est bien plus fort qu’un mensonge  / Ça grossit comme une éponge / Plus c’est faux, plus c’est vrai / Plus c’est gros et plus ça plaît / Calomnie, plus on nie / Plus elle enfle se réjouit / Démentir, protester, / C’est encore la propager

    Elle peut tuer sans raison / Sans coupable et sans prison / Sans procès ni procession / Sans fusil ni munitions…

    C’est une arme redoutable / Implacable, impalpable / Adversaire invulnérable / C’est du vent, c’est du sable / Elle rôde autour de la table / Nous amuse ou nous accable / C’est selon qu’il s’agit / De quiconque ou d’un ami

    Un jour elle a disparu / Tout d’un coup, dans les rues / Comme elle était apparue / À tous ceux qui l’avaient crue…

    La rumeur qui s’est tue / Ne reviendra jamais plus / Dans un cœur, la rancœur / Ne s’en ira pas non plus / C’est du miel c’est du fiel / On la croit tombée du ciel.»

    Voilà, tout est dit.  À chacun d’en tirer une leçon… ou pas.  La rumeur, ça aide si bien à tuer le temps… et les réputations.  Par bonheur, il n’y a que les petits esprits et les faux amis pour croire et propager les rumeurs sans en vérifier la solidité du fondement, car les vrais amis restent compatissants, parce qu’inconditionnels en tout temps.  Comme nul ne peut arrêter une rumeur à son propre sujet ni changer l’esprit des gens qui s’amusent à les répandre, connaissant son droit inéluctable à ses choix, même erronés, afin de grandir en connaissance et en sagesse, il gagne à garder la tête haute, à s’abstenir d’abdiquer la moindre part de son estime personnel et à bien s’amuser du fait que certains se sentent si vides ou petits et qu’ils ont si peu de choses à faire, qu’ils prennent plaisir à un tel vilain jeu.

    © 2012-15, Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime 


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