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Par ATANOR le 4 Juin 2019 à 19:20
CHERCHEURS SPIRITUELS, TRÈVE DE NAÏVETÉ! AVEC L’ÉNERGIE DU DÉSESPOIR, LES MANIPULATEURS ET LES EXPLOITEURS DE L’ESPÈCE HUMAINE PRENNENT TOUTES SORTES DE DÉGUISEMENTS, SURTOUT DANS L’INVISIBLE, AU TERME DE LA PRÉSENTE SÉDITION UNIVERSELLE, MANIPULANT NOMBRE DES «CHANNELS» OU «TRASMETTEURS» PARCE QU’ILS SONT CRÉDULES, MAL FORMÉS OU VANITEUX.
Beaucoup de gens ne se reconnaissent pas ou ne veulent pas se reconnaître dans le qualificatif de «naïf», ce qu’ils n’en sont pas moins, de véritables proies faciles à confondre et à désinformer. J’en reconnais très souvent parmi les gens qui communiquent avec moi et qui me disent des choses comme: «J’aime ton message parce qu’il correspond à ce que je pense», «qu’il est bien écrit», «qu’il me convient» ou «que vous pensez comme moi». Cela, c’est une insulte au discernement, donc au bon sens: c’est dire qu’on apprécie un message parce qu’il comble ses attentes, rejoint ses croyances ou ses conceptions, entretient ses mirages, ne dérange pas trop dans sa zone de confort. Or, dans la mesure qu’il est vrai, donc conforme à la dynamique naturelle et cosmique, il n’y a rien qui puisse mieux aider à changer ou à se rénover qu’un message qui fait réfléchir, qui dérange, qui provoque, qui choque, qui jette parterre, parce qu’il y a fort à parier qu’il pourra tirer de l’ornière de ses pensées ou de ses sentiments.
C’est souvent la bouchée dure à avaler qui devient la plus nourrissante et la plus initiatrice parce qu’elle remet en question ses pensées routinières, ses habitudes, ses routines, ses cercles vicieux, ses attentes, ses a priori ou ses préjugés, bref, ses illusions. Un message ne doit pas d’abord remplir d’aise, il doit être vrai, c’est-à-dire exprimer un savoir de certitude, peu importe à quel point il peut déranger ou perturber. Le changement ne peut procéder que du changement qui procède d’un choc qui amène à agir ou à réagir, non de l’application répétée de ses faux principes, de ses chimères, de ses fantaisies ou de ses valeurs anachroniques. En cela, ce n’est pas la tête, la sensualité toute physique et l’assentiment du plexus solaire qui peuvent en décider, mais le ressenti du coeur, si on peut faire la différence. Aussi, avant de rejeter un propos qui flatte ou indispose, devrait-on éviter de réagir de façon primo primi et consulter son Centre divin à son sujet, lui posant une question claire, nette et précise et en lui laissant bien le temps de lui répondre, au moment le plus opportun. On pourrait être étonné de la vitesse à laquelle on pourrait commencer à ouvrir son coeur et à s’élever en conscience!
Pour revenir à nos moutons, soit notre terme de la «naïveté», disons que celui-ci peut exprimer la simplicité naturelle, sans artifice, sans affectation ou sans apprêt d’un être, un état naturel qui l’amène à exprimer ses idées et ses sentiments de manière spontanée, sans détours, donc dans toute la candeur de son cœur pur ou de sa vibration originelle. Mais elle peut également exprimer le contraire, soit l’excès de crédulité de celui qui manque d’expérience et de force d’âme ou qui aime se raconter des inventions pour ne pas êtrre trop dérangé dans son statu quo. Ainsi, selon le taux vibratoire d’un être, déterminé par son degré d’union à l’Absolu, elle exprime l’état d’un psychisme ouvert qui peut servir de terreau autant à la croissance du bon grain que de l’ivraie. En effet, le mot «naïf», tiré du latin «nativus», exprime l’origine ou la provenance d’un être, attirant l’attention sur le fait qu’il correspond tout à fait à sa réalité subtile telle qu’elle est, ce qui, par une rapide dérive de sens, n’a pas tardé à signifier son état de se retrouver au début d’une expérience ou de manquer de pénétration. Pour cette raison, d nos jours, le mot naïf désigne un être qui croit tous les gens d’une conscience pareille à la sienne, ce qui l’expose, par manque de prudence et de sagesse, à se faire tromper, duper, exploiter.
Autrement dit, lorsqu’un être entreprend officiellement son périple évolutif – car il l’a entrepris officieusement de toute éternité — innocent comme l’agneau nouveau-né, dans sa curiosité, il entreprend des recherches dans l’espoir de se faciliter la tâche ou de gagner du temps. Sauf qu’il ne tarde pas à devenir la proie d’un grand nombre de prédateurs, tapis dans l’ombre, déguisés en religions établies, en sectes du Nouvel Âge, en instructeurs spirituels de toutes sortes, dont la plupart ne sont que des imposteurs, des prédateurs et des parasites. Dès lors, il s’expose à se faire dévoyer par de faux guides, dénonciateurs de gourous, qui le presseront comme un citron, ce qui peut lui coûter jusqu’à son dernier denier, si ce n’est de malencontreuses années de détours inutiles ou de régression, engendrés par une culture de la peur ou le recours à de menaces plus ou moins directes et voilées.
Il faut savoir que, dans la présente Dernière Sédition des Forces noires, dans la sphère spirituelle du chantier des êtres incarnés, on compte plus d’escrocs que d’êtres authentiques, ce qui invite à se méfier des instructeurs spirituels de tous acabits. Ces charlatans se déguisent autant en libre penseurs qu’en gourous, en ministres du culte, en directeurs spirituels, en astrologues, en magnétiseurs, en hypnotiseurs, en médiums, en passeurs, en semeurs, en «channels», en exorcistes, en thérapeutes, en «coachs», en mesureurs du champ d’énergie (antenne de Lecher et autres moyens), en praticiens du Feng Shui, en instructeurs d’arts martiaux, en énergéticiens, dont les tenants se dénigreront pourtant mutuellement. Et ici, que le lecteur n’aille pas tirer la conclusion que nous incluons tous les êtres qui s’arrogent l’un de ces titres ou qui exercent l’une de ces fonctions dans le clan des adversaires de l’humanité!
Quant comprendra-t-on qu’un être dépourvu de la formation spirituelle, dispensée dans la succession disciplique, peut porter le nom d’authentique, de licite ou d’avéréé? Ce n’est pas n’importe quel quidam qui se dit ou se croit inspiré qui peut agir en instructeur de l’humanité! Toutefois, sans aller jusqu’à l’amalgame, en hypocrites, en flatteurs, en séducteurs, en manipulateurs adroits, autant qu’en mystérieux, les divers intervenants spirituels improvisés ne manqueront pas de l’aider, entre autre, à se sentir comme un être exceptionnel, différent de l’endormi ou du vulgaire. Ils lui promettront un prompt salut par procuration; lui monteront la tête contre sa famille ou son milieu; lui lessiveront le cerveau, en lui imposeront des théories compliquées et une infinité de techniques diverses, étalées sur lune longue période; le feront débourser beaucoup d’argent pour le délivrer d’entités négatives aux noms étranges, qu’ils diront l’entourer ou lui coller à la peau. Et c’est sans compter ces imposteurs, souvent d’anciens Atlantes, engagés dans une transaction karmique, par nostalgie d’un lointain passé prestigieux, mais qui, par leurs abus de pouvoir d’apprentis sorciers, se démontra finalement fatal, qui vont tout faire pour le retenir, uniquement à cette fin de satisfaire leur besoin égotique d’adoration, de valorisation, d’affection, de contrôle, de domination.
Il s’invente sans cesse de nouveaux régimes spirituels à la mode, du prêt-à-penser et prêt-à-appliquer, présentés comme l’aboutissement ultime de l’évolution des spiritualités anciennes et comme le moyen idéal de s’assumer, de mettre un terme à ses douleurs et souffrances, d’échapper à la densité et à la dualité, de développer des dons supérieurs, d’accéder à des plans de conscience plus élevés, de connaître le bien-être et la sérénité, de recevoir des réponses à toutes ses questions existentielles, d’accomplir son salut, d’assurer son Ascension, toujours présentés comme une manière de rénover ou d’infirmer les enseignements antiques ou traditionnels. Tant de gens ont besoin de se prétendre un rôle auprès d’autrui pour renforcer leur estime d’eux-mêmes et se trouver une raison de vivre!
Avec l’amplification prodigieuse de la Lumière spirituelle, depuis que le système solaire est entré, tout récemment, dans la ligne équatoriale du Grand Soleil cosmique central de la galaxie, les Forces de l’Ombre vivent dans la panique, redoutant une plausible défaite prochaine et la nécessité de devoir quitter en catastrophe la sphère terrestre. Outre la théorie du complot des Illuminati et de leurs suppôts, il se propage présentement de présumées révélations de nature à amplifier la peur relatives à leurs manigances, puisqu’ils s’adonneraient instamment au parasitage subtil des êtres incarnés. On dit avoir appris des instances spirituelles de la Hiérarchie divine que ces entités reptiliennes, souvent déguisées en lézards, en dragons ou en d’autres formes hideuses puissantes, tenteraient d’investir les couches astrales et éthériques des gens, dans leur désir de se trouver un refuge temporaire, le temps de trouver un meilleur moyen d’échapper à l’emprise sans cesse croissante des Énergies divines.
Il n’en fallait pas plus pour que, au cours des derniers mois, des médiums et divers praticiens vénaux se mettent à proposer à leurs consultants des méthodes pour les exorciser ou les libérer de ces Forces obscures des plus nuisibles dont ils viendraient d’hériter, parce qu’ils auraient trouvé asile dans leur champ magnétique. À l’occasion, on va même jusqu’à assurer, sans réaliser le paradoxe insidieux, qu’ils ont une prédilection pour l’environnement des âmes évoluées, pouvant y trouver une recharge énergétique plus rapide, alors que de telles entités sont censées naturellement privilégier les consciences ombrageuses, moins perturbantes.
Remarquez que des propositions absurdes de ce genre, il en a toujours été présenté aux faibles d’esprit, ce dont je peux personnellement témoigner après plus de trente ans d’enseignement de la métaphysique. À tout moment, il m’arrivait des étudiants en panique qui, pour avoir fréquenté, en marge de mes cours, malgré mes appels à la circonspection et au discernement, de prétendus êtres pourvus de dons spirituels particuliers, surtout des médiums ou des «channels», se voyaient proposer des séances répétées de purification de leur âme ou de leur champ magnétique. Comme si l’âme, éternellement pure, pouvait avoir besoin de purification! À d’autres moments, ils en recevaient inopinément des appels plus ou moins fréquents, supposément dans l’intention de leur communiquer un message urgent de leurs guides spirituels qu’ils ne parvenaient pas à capter d’eux-mêmes. Que d’impostures spirituelles et que de belles façons d’augmenter sa rentabilité au détriment d’esprits ignorants et crédules!
Il urge de rappeler à tous les chercheurs spirituels, vieilles âmes ou âmes jeunes en instance d’éveil, que, en raison de la loi du Libre-arbitre, aucun parasitage subtil de ce genre n’est possible et permis sans leur accord tacite ou explicite. Tout être incarné est l’expression d’un Atome divin ou d’un Centre divin intime qui ne permettrait jamais une telle intervention indue, interdite dans tous les univers.
On opinera avec raison que les registres terrestres comportent de nombreux cas évidents de possession diabolique. Mais, si ce n’est pas un dédoublement de la personnalité, comme dans la schizophrénie, ces cas s’expliquent par le choix conscient ou inconscient d’un être de se livrer aux Forces de l’Ombre par sa conduite immorale, ce qui implique de sa part une résistance à la Lumière ou une opposition à l’Absolu qui engendre dans les plans inférieurs de sa conscience une ouverture qui autorise et facilite un tel parasitage. Dans les plans inférieurs, tout être porte autant la Lumière que son contraire, l’Ombre.
Ainsi, l’être qui choisit de régresser, d’emprunter le Sentier de Gauche, ce qui lui est loisible et qui suppose le dépassement du juste milieu, finit par s’enfoncer dans le Royaume des Ténèbres, d’où il ne peut pas complètement s’immuniser contre les manigances des entités de ces plans inférieurs. Encore que, dans la majorité des cas, les monstres des Ténèbres ne représentent que les reflets de sa propre conscience dévoyée, du coup, enténébrée. Puisque l’enfer n’existe pas et n’a jamais existé, plus que le résultat d’un parasitage subtil, les tourments d’un être ne représentent que les séquelles du déséquilibre de son psychisme.
Autrement dit, le monstre, cet habitant des régions ténébreuses, ne représente que la projection ou l’extériorisation de sa propre conscience. Comme nous l’avons déjà écrit, cette entité Le mot «monstre» provient du latin «monere» et qui signifie «avertir», d’où il prend d’abord le sens d’avertissement céleste sérieux ou de présage funeste. En général, le monstre désigne un individu ou une créature dont l’apparence physique diverge de toutes les autres espèces existantes, donc d’un être ou d’un animal fantastique et terrible par sa laideur, son aspect repoussant, ses proportions anormales, son altération de la normalité ou son agressivité. Il apparaît diversement dans les rêves, les songes, les contes, les légendes, les mythes.
Le monstre voile le Gardien du Seuil, une instance de son être, posté au pied de l’Échelle cosmique, qui veut provoquer la bataille de l’Ange avec l’homme, comme s’il voulait l’empêcher d’accéder à ses trésors cachés. Si l’être humain laisse s’exprimer l’Ange qui l’habite, il se sent pousser des ailes de colombe, mais s’il se livre à son Adversaire, qui l’habite autant, il ne peut que se sentir pousser des ailes de chauve-souris, se retrouvant temporairement sous sa gouverne. En effet, aucune entité spirituelle, même pas Dieu, ne peut produire un changement constructif ou évolutif dans la réalité d’un être incarné sans sa permission et sa coopération.
Ainsi, c’est le choix de prendre les décisions qui mènent à une action libératrice qui favorise leur intervention. Dès lors, il commence à intégrer les fréquences supérieures et il les assimile dans son organisme, parvenant à échapper à l’emprise des ses pulsions inférieures. La Lumière et l’Ombre ne peuvent cohabiter simultanément, même que l’Ombre n’est jamais qu’une réduction de la Lumière par l’interposition d’un filtre, le densification des illusions entretenues suffisamment longtemps pour opacifier la conscience.
En général, le monstre identifie les penchants pervers, les erreurs de conduite ou de jugement, les difformités du psychisme, les passions à résorber, les éléments qui font involuer, la partie de soi dépourvue d’amour, les complexes non résolus, l’énergie déviée, les désirs réprimés ou pervertis, les angoisses intimes, les grands contenus psychiques inconnus qui habitent au plus profond de la conscience. Il importe de lui faire face en héros, de le combattre et de le terrasser afin de récupérer son libre arbitre, la direction volontaire et consciente de ses forces. Il peut représenter un être de l’entourage qui obsède, harcèle, par son influence dominatrice.
Dans certains cas, le monstre peut désigner des entités déplaisantes des plans inférieurs qui tentent d’intimider ou s’amusent à faire peur. À l’occasion, il peut révéler la présence d’une entité inoffensive des plans subtils, reliée aux éléments, qui détient un rôle particulier et dont le faciès ou l’apparence générale indique la fonction. Mais, même là, il n’y a pas de hasard. Alors, il faut se demander pourquoi on s’attire de tels dérangements ou un tel parasitage. En général, il s’agit plutôt d’entités psychiques de sa conception, révélant les aspects de soi non transmutés, dont on risque de devenir la victime, faute des qualifications ou des précautions nécessaires à le dissoudre ou à l’éliminer. Qui s’invente des monstres enfante des vampires. Qui fait l’Ange fait la Bête!
Le monstre représente une force de destruction qui engendre les ténèbres de l’ignorance ou qui exagère le pouvoir de la Matière. Généralement gardien d’un trésor, il présente l’ensemble des difficultés à vaincre ou des obstacles à surmonter, pour y accéder. Il provoque à l’effort, à la domination de la peur, à l’audace. Il appelle à faire ses preuves, à donner la mesure de ses capacités, de ses acquis et de ses mérites. Il représente le moi qu’il faut vaincre pour accéder à un état supérieur. Il donne un signal du sacré, marquant un rite de passage. Il cherche à dévorer le vieil homme pour que l’homme nouveau émerge. Il traduit le reliquat des forces irrationnelles avec leur caractère d’informe, de chaotique, de ténébreux, d’abyssal. Désordonné, privé de mesure, il apparaît et sème la terreur parce qu’il est incompréhensible, surgissant de l’inconscient. Il exprime une imagination exaltée ou erratique, source de déplaisir et de malheur. Il est associé au fonctionnement malsain de la force vitale. Chaque individu possède ses propres monstres.
Le monstre, il ne faut jamais trop le chercher sous son lit, dans un placard ou dans un sous-sol, même pas en enfer. Il se terre toujours en soi et c’est de là qu’il faut d’abord le déloger. Comme il n’existe pas de damnation éternelle, tout être peut échapper par lui-même, donc sans intermédiaire, aux monstres intérieurs ou extérieurs. Il lui suffit de choisir résolument le Sentier de l’Ascension et de s’abandonner inconditionnellement à la Lumière divine de l’Absolu. Et si, pour se rassurer, il préférait faire appel à des entités puissantes, il n’a qu’à faire appel à Michaël, au Christ et à l’Absolu, en s’unissant à son propre Centre divin.
En dehors de ces instances élevées, l’entité qualifiée de maléfique qu’un tiers chasse en son nom, qui n’est souvent qu’un vendeur présumé de salut, peut toujours revenir, parce que le rituel n’implique pas forcément les corrections ou les ajustements qui s’imposent dans le domaine personnel de la conscience profonde. Dans le Cosmos, il n’existe qu’une instance invisible, sans rival : l’Absolu. Dès lors, pour chacun, la meilleure protection réside dans le fait de mener une «bonne vie», c’est-à-dire de vivre à sa manière, dans l’Amour pur, rempli de pureté d’intention, centré sur le moment présent, en se vouant au bien commun. Un parasite subtil ne peut pas approcher un être lumineux, chacun n’est hanté que par ses propres monstres.
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Par ATANOR le 4 Juin 2019 à 19:18
IL Y A FIDÉLITÉ ET FIDÉLITÉ…
Il peut y avoir couple, mais chacun reste une entité qui détient sa propre voie spirituelle ou son propre destin ascensionnel.
Dans la relation de couple, comme dans le contexte d’une amitié ou d’un partenariat d’affaires, les gens ne redoutent rien plus que l’infidélité. Et ils la craignent d’autant plus que, vides d’eux-mêmes, ils craignent de devoir écarter, pour s’éviter de revivre une grande souffrance, ce qui masquait si bien leur incomplétude et les amènerait à réaliser la part de leur être qu’ils n’ont pas su remplir par la connaissance d’eux-mêmes dans leur choix de chercher trop d’appuis ailleurs ou de vivre davantage pour l’autre que pour eux.
Nombre de personnes redoutent la solitude parce qu’elles ont toujours cherché leur bonheur dans celui des autres au lieu de le trouver dans leur propre accomplissement. Sauf que, en pareil cas, le bonheur qu’un être propose, ce ne peut qu’être l’expérience qui répondrait à son propre bonheur, oubliant que, par son rôle fonctionnel différent, qui le mène dans une quête particulière, ce qui fait le bonheur d’autrui correspond rarement à ce qui fait son propre bonheur. Aussi, dès qu’un être commence à s’écarter de lui, parce qu’il ne trouve plus ce qui se comble dans ses interventions, il ne peut prendre cet éloignement que comme un affront, ce qu’il qualifie de trahison.
Car, dans toute relation où les gens se donnent beaucoup, pour mieux s’attacher l’un à l’autre et se posséder, se placer et se maintenir dans un étau ou s’enfermer dans un territoire bien clos, il y en a toujours un qui prend plus qu’il ne donne, en venant à considérer comme un dû ce que l’autre lui apporte, ce qui engendre un début de frustration chez le plus impliqué et une escalade des exigences chez le plus choyé, de sorte que le plus généreux finit par s’épuiser et se dévitaliser, ce qui le rend sans cesse moins attrayant pour l’autre. On devine qu’il ne peut que se produire l’inévitable lorsqu’une tentation assez puissante se présentera au prédateur inconscient, à savoir que celui qui croit perdre davantage dans la relation ira voir ailleurs, manière de vérifier s’il n’y trouverait pas un gain permanent supérieur, une amélioration de son destin.
Dans la dynamique du couple, d’une part, il est fréquent que les partenaires ne comprennent pas que, dans son altérité, l’autre est orienté vers une quête différente, et que, d’autre part, nul ne peut partager ce qu’il ne s’est pas donné, ce qu’il ne détient pas jusqu’au surplus, qui lui permet de partager sans gruger dans son propre nécessaire ou dans son essentiel. C’est ainsi que, dans un certain laisser aller, lorsque deux partenaires en viennent à prendre les choses pour acquises, s’offrant de moins en moins au dialogue, un fossé se creuse entre eux qui, à la manière de l’erreur de l’astronaute, les induit insensiblement dans une situation explosive que l’un ou l’autre n’a pas vu venir. Alors, chez le plus attaché, quelle désolation intime que de constater que son investissement n’a pas rapporté les dividendes escomptés. C’est ce que Jean de La Bruyère a tenté d’expliquer dans ses «Caractères» lorsqu’il a écrit : «L’on veut faire tout le bonheur, ou si cela ne se peut ainsi, tout le malheur de ce qu’on aime.»
C’est à ce moment que, pour se culpabiliser, les partenaires s’entraccusent, l’un , d’infidélité à ses engagements, et l’autre, de manque d’intérêt ou d’incurie à son endroit, ce qui ne peut qu’attiser davantage leur ressentiment et mener aux pires excès ceux qui manquent de compréhension de l’expérience évolutive, autant que de maîtrise émotionnelle. C’est ce qui arrive à des gens qui s’unissent trop rapidement pour se tirer d’un contexte pénible, pou r répondre à une puissante attraction physique ou à un autre intérêt puissant, par exemple, à une intense pulsion passionnelle qui ne dure jamais. Les motifs superficiels qui amènent à former un couple ne peuvent jamais finir par compenser l’absence de motifs profonds, comme l’expérience de la réalisation personnelle, celle d’un partage égalitaire de compatibilités et de complémentarités ou celle d’un investissement équitable dans la concrétisation d’un plan familial.
Voilà comment, dans les couples, une notion appuyée par les interprétations morales biaisées de plusieurs religions, l’infidélité devient apparemment la trahison la grave et la plus cuisante. Mais ce que, dans une relation humaine, les gens désignent par ce terme, c’est d’abord l’altération de la vérité, le manquement à la parole que deux êtres se sont mutuellement donnée, l’omission de respecter un engagement réciproque, l’inconstance des sentiments de l’un ou de l’autre et, dans le sens plus restreint du couple, l’abandon amoureux, soit la négligence des engagements du mariage, dont l’extrême réside dans l’adultère.
Certains couples, pas si rares qu’on pourrait le croire ou le dire, qui se sont formés dans un souci inconscient de pitié réciproque, en raison de leurs nombreuses carences intimes, vont tellement loin dans la relation fusionnelle qui les dépersonnalise qu’ils ne tardent pas à sombrer dans le délire à deux qui se signale par l’écart progressif des autres, surtout des personnes perçues comme menaçantes, dans l’espoir de vivre dans une plus grande sûreté, soit d’écarter le plus grand nombre d’expériences menaçantes pour la survie de leur couple. On ne peut s’étonner d’un tel choix de vie quand, devant les séductions de certains prédateurs envieux de l’entourage, tant de partenaires s’en prendront au rôdeur, conçu comme l’agresseur fautif, au lieu de chercher à comprendre les points faibles de leur couple qui peuvent prêter flanc à ce jeu qui se produit et perdure dans leurs parages.
La psychose partagée se reconnaît dans ce comportement de deux être qui se transmettent des symptômes malsains d’autant plus puissants qu’ils se sentent insécures, qu’ils ont vécu longtemps ensemble et qu’ils peuvent devenir hystériques. Dans leur isolement progressif, à défaut de références extérieures saines, en dehors des médias qui, dans leur quête de sensationnalisme, ne retiennent pas d’abord les faits les plus positifs, les deux partenaires ne parviennent plus à comprendre qu’ils se méprennent sur la réalité, qu’ils s’enfoncent dans leur vision erronée qu’ils renforcent à deux, développant une hostilité sans cesse plus forte à l’endroit des étrangers ou des êtres extérieurs au couple, définis comme des intrus potentiellement menaçants, donc indésirables.
Le délire à deux s’installe insidieusement dans une relation de couple. Il commence dans la difficulté à fréquenter d’autres personnes que le partenaire, imaginé comme le partenaire idéal, soit comme le meilleur confident, le meilleur pourvoyeur, le meilleur amant, le meilleur protecteur ou quoi encore, qu’il faut surtout éviter de partager pour lui éviter des tentations qui pourraient causer sa perte. Alors, les deux partenaires ne peuvent plus jamais sortir qu’ensemble, dans des endroits neutres ou anonymes, ne cessant de s’enlacer, de se bécoter, se tenant toujours par la main, quand ils ne vont pas jusqu’à se vêtir de manière semblable. Et s’ils parviennent à sortir seuls, pendant leur séparation, ils sentent tellement d’élastiques ou de soupçons les tirer vers l’élu de leur cœur, qu’ils ne parviennent pas à bien vivre la situation. En présence d’une autre personne moins connue, ils se rapprochent inconsciemment, en venant presque à s’asseoir l’un sur l’autre, se prenant la main ou à répétant des touchers complices, manière de marquer leur territoire comme les animaux, afin de bien rappeler à qui peut les voir qu’ils sont casés, ce qui signifie, dans le contexte, qu’ils s’appartiennent l’un à l’autre et qu’il ne faut pas toucher. Si on parle à l’un, l’autre ne se gêne pas pour répondre à sa place. Comme ils disent, sans l’autre, je ne pourrais plus vivre ou, sans lui, je ne suis rien. Et ils ont bien raison : ils se sont perdus l’un dans l’autre, ce qui n’a rien à voir avec une fusion spirituelle!
En général, dans un couple du genre, où l’un domine subtilement l’autre, tandis que l’autre, en retour, le domine physiquement, c’est généralement le dominant subtil qui gère la vie du couple, ce qui amène tant de partenaires mâles à dire que, dans le couple, à la maison, c’est la femme qui porte la culotte. Ainsi, à partir du jour de sa retraite, ce pauvre partenaire masculin ne peut s’y trouver bien à l’aise, ce qui l’amène à se chercher des occupations qui l’amènent fréquemment à quitter le foyer, à moins qu’il ne s’habitue à se rendre à la taverne ou qu’il se construise un atelier où il peut fuir cette atmosphère lourde dans laquelle il ne se sent rien d’autre qu’un meuble qu’on déplace au besoin. Et l’épouse ou la conjointe ne peut que se plaindre que, depuis le jour qu’il a quitté son emploi, la présence de son homme devient un fardeau bien encombrant dans la maison. Mais, même les enfants partis, s’ils en ont produit, jamais l’un ou l’autre ne se permettra de remettre en cause son statut social, incapable de même songer à reprendre son indépendance pour s’inventer un nouveau printemps, car leur plus grande désespérance résiderait dans le fait de se retrouver seuls, ce qui ne pourrait que les amener à s’étioler rapidement.
Mais le sujet de cet article consiste moins à étudier l’exemple d’esclavage à deux des couples insécures et mal assortis dans lesquels les partenaires se démontrent trop dépendants l’un de l’autre, qu’à s’Interroger sur la véritable notion de l’infidélité. Car, pour tout être incarné, la plus grande démonstration en ce domaine ne réside pas dans le fait qu’’un conjoint cherche à obtenir des faveurs sexuelles hors du couple, mais dans celui que, suite à l’obnubilation de la conscience, au moment de la naissance, chaque être humain commence personnellement à changer d’identité, se laissant dépersonnaliser dans l’imposition des normes de l’éducation, ce qui commence par l’imitation des gestes d’autrui, d’abord de la mère qui l’allaite et le soigne, du père qui pourvoit a ses besoins et des autres membres de la famille qui le confinent à un rôle qu’ils définissent inconsciemment, au lieu de lui permettre de se former à la socialisation et de simplement liquider ses premiers liens karmiques. Par la suite, ces premiers traditionnels et culturels impliquent l’influence des diverses autorités présumées qu’il accepte d’intégrer, s’écartant de plus en plus de sa nature innée et du plan de vie qu’il porte en lui. Car c’est ainsi que tout être développe progressivement une personnalité, souvent appelée «ego» en psychologie, qui se substitue à l’Esprit divin et qui, du coup, entrave le rayonnement de l’âme, ce qui l’enferme dans la Roue des réincarnations.
Dans cette perspective, il est clair que nul être ne gagne à répondre à l’appel arbitraire — parce qu’il s’agit d’un droit que nul autre ne détient, donc qu’il ne peut qu’usurper – d’exiger de sa part la fidélité et, encore pire, de lui jurer une absurde fidélité éternelle, puisque chacun se doit la fidélité d’abord à lui-même, en acceptant de réaliser, prioritairement à tout autre choix, son propre destin. Pourtant, à l’instar de leurs parents et de leurs ancêtres, les membres de l’humanité font tout l’inverse : ils s’empressent de se donner les moyens de former un beau couple et de fondre une famille – ce qui, en passant, n’est pas le cas de tous les êtres humains qui décident de mener ce genre de vie – et ils se donnent littéralement à d’autres, transgressant, à l’aube même de leur maturité, la loi éternelle de l’Autonomie et de l’Indépendance, la remplaçant par un principe de service prépondérant à autrui, plutôt qu’à Dieu, qui induit directement dans un schème de servilité à vie. En pareil cas, ce n’est qu’au terme de leur vie, si cela leur vient à l’esprit ou s’il leur en reste le loisir, qu’ils pensent aux moyens d’assurer leur destin éternel, ce qui reste une impossibilité pour un être qui n’a pas d’abord assumé à chaque moment, de son vivant, son destin humain d’être incarné libre.
Comment un être pourrait-il respecter le devoir présumé de la fidélité qu’un autre dit pouvoir lui imposer de bon droit, quand il ne respecte pas ce qui le conditionne, le droit de s’accorder à lui-même cet engagement de fidélité indispensable à l’assomption de son propre destin? Et pourquoi, dans une relation de couple, prendrait-il un tel engagement envers un être qui croit pouvoir lui imposer un tel devoir inconsciemment pour prolonger le plus longtemps qu’il lui soit possible une position qui l’avantage, protégeant par là ses propres arrières, dans son incapacité de se prendre en main ou d’assumer pleinement son propre destin par lui-même? Dans certains cas, la présence d’un autre n’est requise que pour donner l’impression de compter pour quelqu’un, d’avoir une utilité dans la vie, de ne pas écouter sa détresse intime, de ne pas ressentir sa solitude ou son vide intérieur. Au-delà des apparences, chacun n’est-il pas, de toute éternité, un être entier, complet, total et parfait en lui-même, plutôt que la demi-portion ou la douce moitié d’un être du même sexe ou d’un autre sexe, détenant les mêmes facultés psychiques et les mêmes dons spirituels que tous les autres êtres, des aspects intimes qu’il n’a qu’à activer par lui-même?
Puisque la vie de couple n’est pas pour autant interdite, en pareille situation, un être ne détient que le devoir de respecter les engagements licites et légitimes d’un contrat qu’il a choisi d’établir librement et auxquelles clauses il peut renoncer dès qu’il constate qu’elles limitent une liberté qui doit s’exercer dans la complète autonomie et la plus stricte indépendance. En cela, il n’est pas responsable qu’un être qui aspire à une relation de fidélité ne prenne pas le temps de connaître suffisamment son partenaire éventuel, avant de s’engager auprès de lui, pour être à même d’évaluer sa position d’être stable ou d’être volage. N’est-ce pas que les êtres stables gagneraient à se chercher des partenaires stables et les êtres volages, des cœurs papillonnants, à moins que les uns et les autres en viennent à se résigner à vivre seul.
En ce bas monde, ce qui représente la plus grande menace pour le bonheur de l’humanité, c’est moins la possibilité que le hasard desserve arbitrairement un être en particulier ou que le destin s’acharne sur lui, que le manque de conscience de chaque être incarné qui l’amène à s’imposer des devoirs qu’il n’ a pas à assumer ou à en imposer aux autres ou à s’arroger des droits qu’il ne détient pas ou de les accorder aux autres. Ce qui manque sur la planète, ce n’est pas surtout des connaissances et des moyens, mais de la sagesse dans leur usage. Surtout, en principe, nul ne doit quoi que ce soit à autrui, pas même à son plus grand bénéficiaire, puisqu’il n’est redevable de quoi que ce soit qu’à sa conscience, soit à la part d’Absolu qui l’habite. Ainsi, un être ne peut devenir fidèle à un autre que dans la mesure où il est d’abord fidèle à lui-même, ce qui doit d’abord au destin qu’il est appelé à se forger d’après la perspective de son âme.
Depuis que Dieu a repris la Régence du Monde, en 1957, dans la plupart des cas, en raison du risque d’asservissement inconscient que ce type de relation, la vie de couple, comporte, autant qu’en raison de la puissance de l’attachement qui se forme et de l’impact négatif de l’exercice de faux droits que chacun des partenaires s’arroge, avec le danger qui s’ajoute de se dépersonnaliser et de s’écarter d’autant de son propre destin, l’être gagnerait à récupérer sa complète liberté et à vivre seul. En cela, ce sont ceux à qui répugnent le plus cette injonction qui devraient le plus sûrement la mettre en pratique puisqu’ils signalent par leur répugnance ou leur résistance à le faire leurs carences intimes, notamment leur crainte de perdre au change en l’appliquant. Dans l’ère présente, chacun est appelé à réaliser que les valeurs du couple et de la famille doivent pâlir pour permettre à la volonté de la fusion intérieure d’émerger et de conduire vers la Famille spirituelle. On pourra prétexter que la notion de couple s’impose dans la troisième dimension, celle de la densité et de la dualité, où l’espèce humaiine doit se perpétuer afin de poursuivre son expérirence évolutive. Sauf que, dans la perspective de l’Ascension, qui aurait pu se produire des millénaires plus tôt, si l’humanité avait correctement accompli sa mission, sans laisser disperser son atention dans de faux besoins et les liens karmiques de famille, il n’est pas ûr que cette nécessité continue de s’imposer.
© 2014-15, Bertrand Duhaime (Dourganandâ). Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde. Publié sur : www.larchedegloire.com. Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.
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Par ATANOR le 4 Juin 2019 à 19:12
QUELLE EST L’INTENTION SECRÈTE DU JUGEMENT DE VALEUR?
Dans un premier sens, le jugement désigne la faculté de l’esprit qui permet de bien évaluer les choses qui ne font pas l’objet d’une connaissance immédiate certaine ni d’une démonstration rigoureuse. Par extension, il devient le fait de décider en tant que tribunal ou arbitre, attestant de ce qu’un être particulier tient pour bon ou tient pour mauvais. Il permet de conclure, suite à une observation, qu’il peut exister quelque chose d’autre, mais il ramène sans cesse dans la concurrence en plus de maintenir dans la dualité.
Comme on l’a dit, le jugement désigne la faculté de comprendre et d’apprécier sainement, donc avec discernement. Il s’agit d’un mouvement mental qui s’oppose à la voie du cœur qui mène à la sagesse. Car cette faculté devient rapidement subjective, partiale et… arbitraire. Elle exprime une sentence à partir d’un système de valeurs ou de principes moraux. Le jugement devrait servir à établir un constat de réalité, à analyser des situations, à classer des réalités d’expérience, à développer le discernement, à faire le point sur soi-même, à faire un bilan pour comprendre lucidement les possibilités offertes par un vécu ou à bien s’organiser dans la vie. Sauf que, chez la plupart, cette faculté amène rapidement un être à s’ériger en tribunal suprême, à partir de sa perception de la vérité, donc de sa vérité. Chacun juge selon ses critères et ses valeurs, à partir de ce qu’il tient pour bon et ce qu’il tient pour mauvais. Quelqu’un a dit avec humour, cynisme ou réalisme que le jugement est un ((juge qui ment)). On pourrait comprendre un fait sans en juger si on savait vraiment le passer par le crible de l’intuition de manière à comprendre pourquoi il s’est produit et à quelle fin. Le besoin de juger illustre un besoin de prouver sa supériorité dissimulant une crainte d’infériorité. En cette matière, on juge d’autant pour les autres qu’on se juge soi-même en les jugeant.
Il devient facile de cesser de juger quand on comprend que la vie de l’autre n’est pas son affaire et que le jugement d’autrui n’est pas de son ressort, mais de celui de la conscience de chacun. Même que le jugement, qui est un acte mental imparfait, doit cesser partout, même à l’égard de soi, puisqu’il ne mène à rien d’autre qu’à se culpabiliser inutilement.
Il faut le répéter, qui juge se juge, car il ne pourrait prendre conscience d’un fait s’il ne portait pas en lui sa correspondance. En se jugeant et en jugeant les autres, on entretient une vibration négative qui écarte de la compréhension et de la compassion. Car le jugement évoque toujours une manifestation de l’ego qui établit ses préférences à partir de ses propres critères. Plutôt que de juger, il vaut mieux imaginer que chaque personne est en voie d’atteindre son potentiel le plus élevé, sa Perfection, car c’est la plus belle vision qu’on puisse se former d’autrui. Si ce qu’une autre personne fait présentement ne se conforme pas à l’harmonie avec son plus grand bien, cela reste son problème, non le sien. Quelqu’un a dit : ((Lorsque vous condamnez quelqu’un pour une chose ou une autre, c’est en réalité des aspects de vous-même que vous jugez à travers un autre. C’est là la raison pour laquelle ceux-ci sont si faciles à identifier. C’est la raison pour laquelle votre attention est attirée par ces aspects. L’entité devant vous est seulement le miroir des jugements que vous portez à votre encontre ; et cela peut vous aider à réconcilier les jugements que vous avez sur vous-même avec ceux que vous avez acceptés d’autres entités.))
Le jugement résulte de la propension à tout évaluer et comparer, à projeter ses pensées sur autrui, à se raconter toutes sortes d’histoires sur soi-même et sur les autres. C’est bien connu, quand on ne sait pas, on invente, pour satisfaire la curiosité de son mental. Ainsi, le jugement empêche de voir clairement les choses comme elles sont. Il amène à interpréter la réalité. Colorant le ressenti. Il empêche de décrire les choses exactement comme elles sont, ses perceptions étant incapables de voir au-delà des illusions. Envoyer de l’amour dans les circonstances déplaisantes aide beaucoup plus que de projeter ses jugements négatifs. Mais il est moins facile de le faire que de juger. En dépassant ses jugements, on apprend à voir les autres avec les yeux de la compassion, ce qui amène à se sentir lié à leur destin, partie du destin commun. Si on sait regarder les autres sans les juger sur ce qu’ils sont, on les ressentirait plus profondément. On ne peut aider les autres si on se sépare d’elles par ses préjugés. On ne peut les aider que si on se centre sur ce qu’il y a de beau et de bon en eux, leur envoyant de la lumière par les yeux et de l’amour par le cœur.
Nous partageons ce point de vue de Denis Adem, qui signe souvent ((Deniz)), qui a un jour écrit : ((Si je vois un défaut chez une personne, et que cela attire mon attention, je polarise, je juge (mental) et cela m’irrite (émotionnel) : cela veut-il dire que j’ai ce défaut en moi qui résonne ? Ceci est un raisonnement trop linéaire et trop limité, donc trop simpliste (ouf !). En fait, comme tout l’univers est en moi, j’ai toutes les qualités et tous les défauts… mais j’en ai les traits à des degrés divers, et seuls quelques-uns dans cette vie-ci sont évidents. Prenons un exemple : je constate une injustice, et cela m’énerve au plus haut point, j’ai envie de réagir. Cela ne veut pas forcément dire que moi-même, dans cette vie-ci (dont j’ai seulement conscience) je suis injuste, cela peut plutôt me montrer que j’ai une facette de moi, dans une vie dont je n’ai pas conscience, qui a choisi de faire l’expérience de l’injustice. Cette facette a besoin d’être intégrée en moi, et fait appel à ma conscience en projetant une scène de la vie où je vais pouvoir observer une injustice. Et comme chaque fois, je vais être amené à faire un choix : soit réagir à ce que mon système de croyance juge comme mauvais, et donc le rejeter (auquel cas, il n’aura de cesse de revenir), soit l’accepter, le transmuter et l’intégrer. Et si on prend le cas d’un défaut qu’on a effectivement, mais dont on n’a pas conscience, qu’on refuse de reconnaître, dont on a honte : la vie va bien s’arranger pour que nous parvenions à y faire face pour que nous puissions faire le choix de le reconnaître. Dans le premier cas (facette), on peut se dire qu’on a connu TOUS les rôles, le bon, le méchant, le beau, le laid, …si bien que forcément, tout défaut qui nous fait réagir est à pardonner et à intégrer sans se poser de question. La personne que l’on voit qui a un tel défaut n’est tout simplement que le reflet de la facette qu’on ignore qui se porte à notre conscience. Dans le second cas, il faut bien se dire que si on a un défaut, c’est que c’est voulu ! En effet, ce défaut a été programmé avant notre naissance, par notre âme, afin de vivre certains types d’expériences, et de pouvoir ainsi le transmuter. Il n’y a donc aucune culpabilité à avoir, par contre, il s’agit d’en prendre conscience, d’en assumer la responsabilité, afin de pouvoir l’intégrer.))
Tout bien compté, plus on est attaché à une personne, plus on s’illusionne sur son compte et plus on la juge faussement. On ne parvient plus à cerner sa réalité ou on ne veut plus la regarder de façon objective, de sorte qu’on croit impossible qu’elle puisse changer. On ne vit que pour le jour où elle deviendra enfin ce qu’on sait qu’elle peut être. Mais attention, garder une vision élevée de quelqu’un consiste à la voir clairement dans sa réalité actuelle et de l’aimer pour ce qu’elle est maintenant. Il s’agit de se centrer sur ses qualités plutôt que sur ses faiblesses. Quand on n’accorde ses soins qu’aux plantes qu’on n’aime pas, on laisse s’étioler les plantes qu’on aime, et celles qu’on n’aime pas prospèrent, prenant le dessus sur les autres. En revanche, on ne peut pas juger une personne qu’on ne connaît pas. Connaître une personne, c’est l’atteindre par l’intérieur, au niveau de son âme, non pouvoir la décrire dans ses apparences. Or les apparences masquent ce qu’il y a à l’intérieur.
Ici, il faut bien comprendre que ne pas juger ne signifie pas ne pas avoir d’opinion. Chacun peut constater sans juger, pour autant on n’en fait pas l’excuse du jugement indu. L’opinion peut réprouver, condamner, générer l’action, mais elle le fait avec amour et objectivité, donc sans mépris, sans aversion, sans jalousie, sans colère. Elle est une expression paisible de l’être, un ferment de liberté. Tout accepter sans se prononcer révèle souvent une passivité qui encourage l’injustice, le faux détachement du paresseux du cœur. La distinction est subtile, la frontière fort mince, et seule la volonté d’aimer permet de faire la différence. Le réflexe du jugement bloque la circulation de l’énergie et il épuise. Il exprime la révolte souffrante de l’ego dont la vision réductrice se veut mesure de tout. Qui juge entretient l’esprit de séparativité. En exprimant son opinion sur les autres, à tort et à travers, on lance le message subtil que, dans ce monde, il y a des manières d’être conformes et acceptables, tandis que d’autres ne le sont pas. On exprime qu’il faut se conformer à des normes pour être accepté. Du coup, on exprime qu’on ne peut soi-même être accepté des autres que dans certaines conditions. Voilà qui mène tout droit à la confrontation et à un dialogue intérieur de critique et d’autocritique. Alors, on forme des images négatives de soi ou des autres, créant en soi une ouverture qui permet qu’elles reviennent directement sur soi.
Tout jugement est porté à partir d’une échelle de valeur, relative en elle-même, qui élève ou rabaisse les autres et soi-même. Il tente de faire croire qu’on détient une supériorité quelconque sur autrui. Pourtant, par lui, on ne parvient qu’à empêcher certaines personnes plus faibles ou vulnérables de vivre en accord avec elles-mêmes. Dans le deux poids et deux mesures de l’égoïsme. Dans une même situation, il démontre cette part d’injustice d’appeler une sanction sévère et précipitée sur autrui, mais une sanction clémente et longuement différée pour soi. C’est ainsi que, par manque d’amour, on écarte ou rejette trop de personnes utiles à son évolution.
Dieu ne juge jamais, se contentant, dans sa patience infinie, de donner les moyens d’apprendre à partir de ses erreurs pour pouvoir grandir et évoluer. Si Dieu ne juge pas, qui peut juger? Alors, sachons agir comme Dieu et cesser de juger!
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Par ATANOR le 4 Juin 2019 à 19:11
LA DISCRÉTION, UNE QUESTION DE MAÎTRISE PERSONNELLE ET DE RESPECT D’AUTRUI…
Pour évoquer l’importance de la discrétion, Confucius a conseillé : «Se regarder scrupuleusement soi-même, ne regarder que discrètement les autres.» Ainsi, on peut répéter, comme l’a dit Louis Deniset avec humour : «La discrétion est une vertu silencieuse.» Chacun doit comprendre naturellement l’importance de cette vertu puisque, en général, quand il révèle un fait qu’il aurait dû garder, il tente de se reprendre en recommandant à son confident d’être plus discret qu’il ne l’a été lui-même. Il est vrai que le manque de discrétion peut engendrer des conséquences plus que fâcheuses. André Maurois résume son importance en disant : «La sincérité est en verre; la discrétion est de diamant.»
Dans le contexte social, la discrétion prend simultanément le sens de retenue dans ses relations interpersonnelles et d’aptitude à garder les secrets. Elle peut encore impliquer l’aptitude à éviter les excès pour empêcher d’attirer inutilement l’attention sur soi. Pourtant, en spiritualité, ce mot réfère d’abord à la disposition ou à l’attribut de celui qui peut agir dans le détachement, le silence et le secret, cherchant moins à paraître qu’à s’accomplir dans le service amoureux de la Source suprême dans son investissement personnel et celui auprès d’autrui.
La discrétion n’est pas chose facile, surtout pour le curieux qui veut tout savoir, au point de s’inventer un scénario quand il ne sait pas. Mais le curieux, c’est souvent un être qui s’intéresse beaucoup à tout et à rien, aux autres surtout, pour se cacher sa propre médiocrité ou son propre vide intérieur.
Non par choix, mais naturellement, l’être équilibré évite de se vanter de son savoir, de ses accomplissements et de se des pouvoirs spirituels. Il sait trop bien que, dans tout ce qu’il fait, c’est Dieu qui agit à travers lui, qui opère dans le silence. Dans l’expansion cosmique, la prétention même de son degré de développement spirituel donne la preuve concluante de son inadéquation à la réalité et de son manque d’accomplissement. Celui qui se vante n’est jamais monté aussi haut qu’il le dit ou le croit. L’une des maximes du chercheur spirituel est : «Sans Toi, Dieu en moi, je ne peux rien, mais, avec Toi, je peux tout.»
Sans l’aide de son Centre divin, nul ne pourrait même produire cet acte qui lui paraît si banal de lever le petit doigt. Car, ce qui, après l’acquisition, semble un réflexe spontané, découle de l’expression d’un désir qui a été exaucé par l’Instance supérieure suprême et qui, par la répétition, est devenu d’exécution facile et rapide. Ainsi, chacun n’est rien d’autre que le canal ou l’instrument d’un Pouvoir supérieur, émané de la Puissance unique. En tant que tel, il devrait se contenter d’irradier sa réalité sur tous par l’intérieur.
De la même manière, en général, un être accompli n’intervient jamais auprès d’autrui, à moins d’y être sollicité; dans un cas particulier de nécessité, il n’intervient que s’il ressent un appel tacite. Quant à la compassion, elle ne s’exprime qu’auprès d’un être qui ne peut plus s’aider mais qui, une fois remis de son état de faiblesse temporaire, accepte, dans la mesure de sa compréhension et de ses moyens, de se prendre en main. L’aide apportée à autrui doit l’aider à se rapprocher de lui-même, soit de devenir plus autonome, indépendant, libre.
Dans l’idéal, l’être accompli ne juge jamais, ne critique pas davantage, blâme encore moins. Dans ses interventions, même réprimé ou rabroué, il évite de se plaindre du traitement reçu, de parler d’abus, de répondre par la colère, de résister au mal, de discuter de son manque de chance ou de l’ingratitude d’autrui, se sachant libre d’intervenir ou pas dans le destin d’autrui. Ainsi, il accepte les conséquences de ses choix, évitant de dire du mal d’autrui, de le sermonner sur la conduite, de redresser les torts apparents, de sévir, préférant rayonner l’amour et bénir.
À temps et à contretemps, l’être discret se borne à distribuer la Lumière et l’Amour comme il respire, dans le silence et le secret, confiant le reste à l’administration de la Providence divine, de la Compassion universelle, de la Justice immanente. Dans sa discrétion, l’être amoureux reste doux, joyeux, amène, serein, plein de tact et de respect, irradiant sa chaleur en visant la perfection.
La discrétion n’est pas un appel à tout tolérer et accepter. En effet, toute action doit se fonder sur l’amour et le respect de soi et l’acceptation de sa dignité éternelle. L’amour commence par l’amour de soi, car, sans cela, nul ne saurait ce qu’est l’amour et ce qu’il implique. Sauf que, s’il doit intervenir, il reste juste, équitable, pondéré et pur d’intention. Et, dans le respect de la loi de l’innocuité, il préférera toujours se retirer d’une situation à accabler inutilement autrui.
© 2012-15 Bertrand Duhaime (Douraganandâ) Note : Autorisation de reproduire ce document uniquement dans son intégralité –donc sans aucune suppression, modification, transformation ou annotation, à part la correction justifiée d’éventuelles fautes d’accord ou d’orthographe et de coquilles– veillant à en donner l’auteur, Bertrand Duhaime (Douraganandâ), la source, www.facebook.com/bertrand.duhaime, ou le site www.lavoie-voixdessages.com, ou l’inverse, et d’y joindre la présente directive, en tête ou en pied de texte.
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Par ATANOR le 4 Juin 2019 à 19:06
LA PLACE QUE PEUT OCCUPER UN PARTENAIRE DE VIE DANS LA VIE D’UN AUTRE…
Nombre de personnes, hommes ou femmes, ne parviennent pas à se motiver tant qu’elles n’ont pas trouvé de partenaire. Et ils sont prêts à faire bien des concessions sur leur idéal et à endurer bien des inconvénients pour éviter de se retrouver seuls, ce qu’ils ne peuvent supporter, vivant dans la frustration et la déprime tant qu’ils ne se trouvent pas un compagnon de vie.
La femme surtout, de nature magnétique, plus portée au don et à l’oblation, souffrant d’un sentiment d’incomplétude tant qu’elle ne complète pas un projet significatif — surtout en entrant dans l’union maritale ou en forçant un enfantement — se met tôt en quête du Prince charmant. Elle figure justement le vase qui veut accueillir la semence pour la porter à maturité et la retourner à sa perfection. Elle illustre l’Intelligence cosmique qui aspire à organiser les plans de la Sagesse. Son rôle est de faire remonter vers la Source les vibrations que l’homme fait descendre sur la terre. Elle est de nature magnétique, réceptive, passive, accueillante de sorte qu’à l’extrême, elle peut facilement se laisser abuser et corrompre ou succomber à un besoin névrotique de se trouver un partenaire pour procréer à tout prix, physiquement ou psychiquement. Combien de femmes se sentent, à tort, inaccomplies tant qu’elles n’ont pas rencontré un partenaire et donné naissance à un enfant.
Pour sa part, l’homme représente la Sagesse divine qui entend, dans l’activité, l’initiative, l’esprit d’invention, illuminer le monde en faisant descendre sur lui et pénétrer en lui la Lumière du Père éternel. Mais l’homme qui ne s’est pas détaché de l’attraction maternelle peut poursuivre une quête d’amour tout aussi intense, rechercher le pouvoir et succomber à un désir irrépressible de se trouver une partenaire pour combler son vide intérieur. Combien d’hommes ne se sentent grands et pleinement fonctionnels que s’ils sont appuyés d’une femme. Si un homme est dénué de confiance en lui et d’esprit d’invention, il peut être prêt à accepter n’importe qui ou n’importe quoi pour ne pas se retrouver seul. Et il demandera à sa partenaire d’être à la fois son épouse, son amante, sa sœur, sa mère (et quoi encore), ce qui représente tout un défi pour sa pauvre conquête.
Quoi qu’il en soit, dès qu’ils auront trouvé ce partenaire, l’homme ou la femme s’attendront à ce qu’il accomplisse pour eux tout ce qu’ils attendent de la vie et prennent pour eux beaucoup de responsabilités, pour le meilleur et pour le pire. Dans un tel contexte, l’homme notamment, inconsciemment centré sur sa mère, sera porté aux infidélités même s’il porte un amour profond et sincère à sa compagne.
La femme qui ne s’est pas dégagée de sa relation primitive avec ses parents peut tout aussi sûrement poursuivre une quête d’amour étriquée, cherchant dans son partenaire un substitut à son père, même à sa mère. Alors, inconsciemment, ce n’est plus un égal qu’elle veut attirer, mais un serviteur ou un maître, un être qui pourra prendre soin d’elle, pourvoir à ses besoins, la défendre, la consoler, la supporter dans ses faiblesses.
L’art avec lequel un homme et une femme peuvent se manier ou se manipuler subtilement peut devenir une occupation privilégiée, surestimant les dynamismes de l’amour qu’ils conçoivent comme susceptible de résoudre tous leurs problèmes. Amoureux, ne peut-on pas croire, pour un temps, pouvoir vivre d’amour et d’eau fraîche? Mais ceux qui se réunissent mus par leur sentiment d’incomplétude vivent constamment, de façon secrète, dans la crainte de l’abandon, soit de se retrouver seuls, ce qui les terrorise.
Trop de gens croient devoir chercher pour trouver, quelque part dans le monde, leur douce moitié (leur âme-sœur ou leur esprit-frère). Pourtant, nul n’est la moitié d’autrui. Chacun est un être entier, complet, total et parfait en lui-même. Et c’est précisément ce qu’il doit chercher à découvrir tout au long de sa vie pour parvenir à vibrer de nouveau à plein cintre. À proprement parler, pour l’homme, l’âme-sœur, et, pour la femme, l’esprit-frère, désignent le Soi supérieur, leur Centre divin.
En conséquence, les êtres qui acceptent de vivre ensemble doivent éviter de tenter de s’assimiler l’autre, de se posséder l’un l’autre, de se dominer réciproquement ou de fusionner l’un dans l’autre. Ils doivent mutuellement se motiver à atteindre leur idéal propre, à exprimer l’amour universel, à devenir pleinement eux-mêmes, à assumer intégralement leur liberté, à se connaître eux-mêmes à travers d’eux-mêmes, à s’accomplir dans leur totalité.
De part et d’autre, même dans les couples de même sexe, l’un et l’autre partenaire doivent se révéler la partie d’eux-mêmes qu’ils ignorent, la dynamique de la polarité opposée, afin de réaliser leur équilibre, de trouver l’harmonie, en devenant plus complets en eux-mêmes.
Chacun est appelé à fusionner avec son Esprit divin, par son âme, non avec un partenaire extérieur. Et gare à celui qui se met sur la route de cet Amant zélé : au moment où il s’y attend le moins, il perd généralement, à travers de grandes souffrances et une profonde confusion, ce qu’il tentait d’accaparer. Et souvent, il termine sa vie dans une solitude amère ou il se contente du premier venu, pour ne pas vivre seul, à défaut de savoir qu’il pourrait s’attirer mieux, dans la mesure où il saurait changer ses croyances, ses préjugés et ses habitudes.
Souvent, après une rupture douloureuse ou tumultueuse, un être est porté à se replier sur lui-même et à désespérer de sa capacité de s’attirer un autre partenaire pour vivre une vie à deux. Profondément blessé, dans la mesure qu’il s’est senti coupable ou humilié, il apprend à savoir ce qu’il ne veut plus vivre, mais il oublie de comprendre ce qu’il voudrait véritablement vivre. Porté aux reproches cruels, comme s’il n’y était pour rien dans son malheureux sort, il connaît les aspects négatifs qu’il ne veut plus trouver chez un partenaire, mais il néglige d’exprimer ce qu’il voudrait trouver de constructif en lui.
De toute manière, deux êtres trop inaccomplis qui choisissent de vivre ensemble se parasiteront toujours subtilement. Ils se serviront l’un de l’autre pour masquer leur vide intime, leurs trous existentiels, s’exploitant subtilement de façon mutuelle, ce qui n’est pas très propice à la stabilité et à l’harmonie. Les deux en viennent à tenter de se manipuler, rivalisant entre eux ou cherchant à se faire prendre en charge, revendiquant cette attitude comme un droit ou un privilège de leur alliance. Mieux dit, généralement, l’un se campe dans la position du dominant concret tandis que l’autre le déjoue toujours dans des démarches toujours trop visibles et prévisibles par sa patience et sa domination subtile. Et c’est généralement celui qui domine de façon subtile qui remporte dans tous les domaines.
C’est la raison pour laquelle, idéalement, un être gagnerait à s’allier à un autre uniquement après s’être bien marié en lui-même. Ainsi, rempli de lui-même, capable d’assumer son indépendance et son autonome, de rester ouvert à tous, il pourrait se livrer à des échanges sains dans l’égalité. Sans cette réalisation préalable, un être s’expose à chercher à remplir ses vides par l’autre, masquant sa fragilité de façon artificielle, maladroite, souvent aberrante. Il ne voit plus les carences intimes que l’autre masque, en répondant à ses attentes ou à ses besoins, tant qu’il ne se retrouve pas tout à fait seul. Alors, il peut paniquer et chercher l’annihilation.
À ce chapitre, celui qui veut attirer quelqu’un de grand, comme le Belle Dulcinée ou le Prince Charmant, doit se montrer à la hauteur de ses attentes par la qualité de sa conscience. Car chacun attire ce qui lui convient le plus, soit ce qui lui ressemble le plus, ce qui est en correspondance avec lui-même. Ne dit-on pas depuis fort longtemps : ce qui se ressemble s’assemble; tout torchon finit toujours par trouver sa guenille; les loups hurlent avec les loups? Allégoriquement, on peut dire que, au niveau vibratoire, un manant ne peut attirer une princesse, pas plus qu’une roturière peut s’attirer un prince, alors qu’un prince ne saurait que faire d’une roturière et, la princesse, d’un manant.
Au premier chef, il faut comprendre que la notion de partenaire idéal implique la notion de qualité d’être au sens d’authenticité, d’intégrité personnelle, d’assomption de sa liberté, non l’élu de ses rêves, de manière à prévenir qu’on tente d’aimer une image ou un fantasme plutôt qu’une réalité. Car, tôt ou tard, on sombre toujours dans la déception et la frustration quand on découvre l’autre sous son vrai jour, qu’on le rejoint derrière les apparences qu’il projette ou entretient, parce qu’il commence à changer. Après un certain temps, passée la phase du vivre d’amour et d’eau fraîche, le naturel revient toujours au galop et, souvent de façon décevante, reprend ses droits.
Dans cette perspective, si on tient absolument à se dénicher un partenaire de vie idéal, ce dernier devrait représenter celui qui est le plus compatible et le plus complémentaire à son expérience ou à son plan de vie, celui avec lequel on tirera les meilleures leçons que l’on doit apprendre pour évoluer, non pour vivre dans la ouate ou pour filer le parfait amour, au sens romanesque évidemment. Chacun gagne à choisir une personne qui lui servira de miroir et lui retournera, pour le meilleur et pour le pire, ses reflets heureux et malheureux.
Car le rôle d’un partenaire ne consiste pas à boucher les trous, à combler les attentes ou à pallier les faiblesses d’une autre personne. L’intention d’une rencontre amoureuse, c’est de vivre avec un être qui aidera respectueusement à se voir tel qu’on est, avec ses grandeurs et ses faiblesses, afin de mieux travailler à son progrès et à son évolution. Il doit accepter de servir comme instrument de réflexion, de partage et d’échange.
Ainsi, un sujet s’honore en attirant à lui un être du même plan de conscience ou d’un plan un peu supérieur qui démontre la même aspiration à l’idéal que le soi. Sinon, il se rendrait service à réviser son choix de vivre en couple et d’alléger sa dette karmique en acceptant de vivre seul. N’empêche que le partenaire idéal ne peut représenter que le parfait réceptacle qui aidera à mieux s’aimer et dans lequel on pourra déverser son surplus d’amour.
De nos jours, dans un univers surpeuplé, comme il importe peu que des êtres, dévoués à la cause de la perpétuation de l’espèce, acceptent d’assumer un rôle de géniteur ou de génitrice, nul n’a plus besoin de s’associer à un partenaire de vie, surtout s’il doit assumer mal ce rôle fonctionnel. Même que dans l’état d’urgence présent, où toute l’attention personnelle doit être portée sur l’ascension collective et planétaire, bien des gens, incapables de se libérer des attentes et des manœuvres de leur partenaire, gagneraient à rompre leurs liens présents pour s’appartenir plus pleinement.
Bien qu’il y ait autant d’avantages que d’inconvénients dans les expériences du couple et du célibat, il est probable que celui qui choisit de vivre seul, parce qu’il ne peut maintenir sa liberté lorsqu’il vit avec quelqu’un, parvient à évoluer plus sûrement et plus rapidement, moins entravé dans ses choix, moins dispersé dans ses moyens, moins sollicité dans ses précieuses énergies. Car l’être qui possède suffisamment de maturité pour vivre seul peut adopter le monde et l’univers comme partenaire de vie, pouvant s’ouvrir à un niveau supérieur de l’Unité divine. Ainsi, s’il n’est pas trop perdu dans son ego, il risque moins de se dépersonnaliser ou de s’accumuler des dettes karmiques en déteignant sur un autre ou en se déformant lui-même au point de ne savoir de moins en moins qui il est au fur et à mesure qu’il avance dans la vie.
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